mercredi 19 novembre 2008
Le Calife qui défia l'Eglise Copte (III)
Le patriarche trouva l'homme où la Vierge Marie le lui avait indiqué.
Lui ayant expliqué ce que lui avait dit Marie, Saint Samaan lui répond
: " Pardonnez-moi père, je ne suis qu'un homme pêcheur ". Amba Abram
insiste " C'est l'ordre de la Mère de la Lumière ! " Saint Samaan alors
se soumet et répond avec humilité : " si la Mère de la Lumière a décidé
de me charger de cette mission je me mets entièrement à votre service
". Le Patriarche qui ne le connaît pas l'interroge alors et lui demande
son nom et la raison de sa présence sur la place du marché si tôt le
matin quand tout le monde dort. Saint Samaan lui dévoile sa vie en le
pressant de ne la révéler à quiconque avant qu'il ait quitté cette
terre.
Ensuite il indique à Amba Abram dans quelles conditions le miracle
pourra avoir lieu : " Vous monterez sur la colline avec tes évêques,
prêtres, diacres et archidiacres portant haut Bibles, croix, flambeaux
et encensoirs allumés. Vous demanderez au calife de monter aussi sur la
colline avec son cortège et de se mettre face à vous sur le côté opposé
du sommet. Quant à moi, je serai parmi le peuple derrière vous où l'on
ne me reconnaîtra pas. Célébrez les divins mystères et après la
communion eucharistique répétez avec tout le peuple en esprit
d'humilité et avec un c?ur brisé cent fois à l'est, cent fois à
l'ouest, cent fois au nord et cent fois au sud : Kyrie Eleison
(Seigneur aie pitié de nous).
Ensuite en silence toi et ton clergé adorez Dieu à genoux les mains
tendues vers le Très Haut puis levez vous et fais le signe de la croix
sur la colline. Ainsi trois fois et tu verras la gloire de Dieu. " Le
Patriarche s'en alla dire au calife Al-Mu'iz qu'il était prêt à
réaliser sa demande avec la grâce de Dieu. Le calife se rendit au
sommet de la colline sur son coursier suivi par sa cour, ses hauts
dignitaires et ses soldats. En vis à vis se tenait le Patriarche Abram
avec son clergé et nombre de ses fidèles et parmi eux Saint Samaan le
tanneur. Les choses se passèrent comme Saint Samaan l'avait demandé et
au premier signe de croix fait par le Patriarche sur la colline il se
produisit un grand tremblement de terre et la colline se souleva puis
retomba. Et ainsi à chaque signe de croix. Telle est la puissance de la
foi comme l'a déclaré Saint Paul notre maître : " je puis tout par
Celui qui me rend fort " (Phil 4 :13).
Le calife et son entourage furent saisis de peur et il s'écria : " Dieu
est grand ; que Son nom soit bénit " Il supplia Amba Abram d'arrêter ce
qu'il faisait de peur que la colline n'écrase la ville et quand tout
s'arrêta il lui témoigna son respect et le droit de rester en Egypte en
lui accordant l'autorisation de reconstruire ou de restaurer nombre
d'églises dont celle de Saint Markorios Abu Sifein du Vieux Caire.
Quand le Patriarche se retourna pour chercher Saint Samaan il ne le vit
plus et plus personne n'entendit parler de lui jusqu'à ces dernières
années.
Pour en savoir plus : L'église de Saint Samaan, Mokattam,
Le Caire Tel (202) 5123666/5124080 Fax (202) 5126150
D'après " La biographie de Saint Samaan le cordonnier "
publiée par L'église Saint Samaan, Mokattam, Le Caire
Extrait d'un article de Mohamed Salmawy paru dans AL-AHRAM Hebdo
Semaine du 8 au 14 mars 2000
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.