mercredi 03 novembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 31e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Martin de Porres († 1639), St
Hubert, évêque de Tongres-Maastricht-Liège († 727)
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Saint Macaire d'Égypte :
Nous
livrer à lui totalement
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Philippiens 2,12-18.
Mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, travaillez à votre salut dans la
crainte de Dieu et en tremblant; ne le faites pas seulement quand je suis là,
mais encore bien plus quand je n'y suis pas.
Car c'est l'action de Dieu qui produit en vous la volonté et l'action, parce
qu'il veut votre bien.
Faites tout sans récriminer et sans discuter ;
ainsi vous serez irréprochables et purs, vous qui êtes des enfants de Dieu
sans tache au milieu d'une génération égarée et pervertie où vous brillez
comme les astres dans l'univers,
en tenant fermement la parole de vie. Alors je pourrai m'enorgueillir quand
viendra le jour du Christ : je n'aurai pas couru pour rien ni peiné pour
rien.
Et si je dois verser mon sang pour l'ajouter au sacrifice que vous offrez à
Dieu par votre foi, je m'en réjouis et je partage ma joie avec vous tous.
Et vous, de même, réjouissez-vous et partagez votre joie avec moi.
Psaume
27,1.4.13-14.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui
tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la
maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa
beauté et m'attacher à son temple.
Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le
Seigneur. »
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 14,25-33.
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur
dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa
femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut
pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon
disciple.
Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas
par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au
bout ?
Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront
se moqueront de lui :
'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever ! '
Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence
pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter
l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ?
S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une
délégation pour demander la paix.
De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne
peut pas être mon disciple.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Macaire d'Égypte (?-405), moine
Homélies spirituelles (trad. Deseille, Coll. Spi.Or. 40, Bellefontaine 1984,
p. 114)
Comment est-il possible que, malgré de tels encouragements et de telles
promesses de la part du Seigneur, nous refusions de nous livrer à lui
totalement et sans réserve, de renoncer à toutes choses et même à notre propre
vie, conformément à l'Evangile (Lc 14,26), pour n'aimer que lui seul, et rien
d'autre avec lui ?
Considère tout ce qui a été fait pour nous : quelle gloire nous a été
donnée, que de dispositions en vue de l'histoire du salut faites par le
Seigneur depuis les pères et les prophètes, que de promesses, que
d'exhortations, quelle compassion de la part du Maître dès les origines ! A la
fin, il a manifesté son indicible bienveillance envers nous en venant demeurer
lui-même avec nous et en mourant sur la croix pour nous convertir et nous
ramener à la vie. Et nous, nous ne laissons pas de côté nos volontés propres,
notre amour du monde, nos prédispositions et nos habitudes mauvaises,
apparaissant en cela comme des hommes de peu de foi, ou même sans foi aucune.
Et cependant, vois comment, malgré tout cela, Dieu se montre plein d'une
douce bonté. Il nous protège et nous soigne invisiblement ; malgré nos fautes,
il ne nous livre pas définitivement à la méchanceté et aux illusions du
monde ; dans sa grande patience, il nous empêche de périr et guette de loin le
moment où nous nous tournerons vers lui.