mercredi 02 mars 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 8e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Angela de la Cruz, religieuse (1846-1932), St
Nicolas Owen, martyr (+ 1606)
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Saint Ephrem :
«
Le Fils de l'homme est venu...pour donner sa vie »
Livre de
l'Ecclésiastique 36,1.4-5.10-17.
Prends pitié de nous, Maître, Dieu du monde entier, regarde : répands la
crainte de ton nom sur toutes les nations païennes.
Qu'elles te reconnaissent, comme nous-mêmes avons reconnu qu'il n'y a pas
d'autre Dieu que toi, Seigneur !
Renouvelle tes prodiges, recommence à faire des merveilles.
Rassemble toutes les tribus de Jacob, rétablis-les dans leur héritage comme
aux jours d'autrefois.
Prends pitié, Seigneur, du peuple qui porte ton nom, d'Israël que tu as
considéré comme ton premier-né.
Fais miséricorde à la cité de ton sanctuaire, à Jérusalem, le lieu de ton
repos.
Remplis donc Sion du récit de tes hauts faits, remplis ton Temple de ta
gloire.
Témoigne en faveur de ceux que tu as créés au commencement, fais revivre les
prophéties faites en ton nom.
Donne leur récompense à ceux qui t'attendent, que tes prophètes soient
reconnus dignes de foi.
Exauce, Seigneur, la prière de tes serviteurs, selon ta bienveillance en
faveur de ton peuple,
et tous les habitants de la terre reconnaîtront que tu es le Seigneur, le Dieu
des siècles.
Psaume
79,8.9.11.13.
Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres : que nous vienne
bientôt ta tendresse, car nous sommes à bout de force !
Aide-nous, Dieu notre Sauveur, pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous,
efface nos fautes, pour la cause de ton nom !
Que monte en ta présence la plainte du captif ! Ton bras est fort :
épargne ceux qui doivent mourir.
Et nous, ton peuple, le troupeau que tu conduis, sans fin nous pourrons te
rendre grâce et d'âge en âge proclamer ta louange.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 10,32-45.
Les disciples étaient en route avec Jésus pour monter à Jérusalem ; Jésus les
précédait ; ils étaient effrayés, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la
crainte. Prenant de nouveau les Douze avec lui, il se mit à leur dire ce qui
allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux
chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort, ils le livreront
aux païens,
ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le
tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui
disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre
demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour
vous ? »
Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et
l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans
lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond :
« La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans
lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de
l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on
regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les
grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera
votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et
donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire du Diatessaron, 20, 2-7 (trad. SC 121, p. 344s)
« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » (Mt 26,39).
Pourquoi as-tu repris Simon-Pierre qui disait : « Que cela ne t'arrive pas,
Seigneur ! » (Mt 16,22), toi qui dis maintenant : « Si c'est possible, que
cette coupe s'éloigne de moi » ? Il savait bien ce qu'il disait à son Père, et
qu'il était possible que cette coupe s'éloigne, mais il était venu la boire
pour tous, afin d'acquitter par cette coupe la dette que la mort des prophètes
et des martyrs ne pouvait pas payer... Celui qui avait décrit sa mise à mort
dans les prophètes et qui avait préfiguré le mystère de sa mort par les
justes, lorsque le temps est venu de consommer cette mort, il n'a pas refusé
de la boire. S'il n'avait pas voulu la boire, mais la repousser, il n'aurait
pas comparé son corps au Temple dans cette parole : « Détruisez ce Temple et,
le troisième jour, je le relèverai » (Jn 2,19) ; il n'aurait pas dit aux fils
de Zébédée : « Pouvez-vous boire à la coupe que je boirai ? » et encore : « Il
y a pour moi un baptême dont je dois être baptisé » (Lc 12,50)...
« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi. » Il dit cela à
cause de la faiblesse qu'il avait revêtue non en faisant semblant mais
réellement. Puisqu'il s'était fait petit et avait réellement revêtu notre
faiblesse, il devait craindre et être ébranlé dans sa faiblesse. Ayant pris
chair, ayant revêtu la faiblesse, mangeant quand il avait faim, fatigué par le
travail, vaincu par le sommeil, il fallait que soit accompli tout ce qui
relève de la chair lorsque le temps de sa mort est venu...
Pour apporter par sa Passion le réconfort à ses disciples, Jésus
ressenti ce qu'ils ressentent. Il a pris en lui leur peur afin de leur
montrer, par la ressemblance de son âme, qu'il ne faut pas se vanter au sujet
de la mort avant de l'avoir subie. Si, en effet, celui qui ne craint rien a eu
peur et a demandé d'être délivré alors qu'il savait que c'était impossible,
combien plus faut-il que les autres persévèrent dans la prière avant la
tentation afin d'en être délivrés lorsqu'elle se présentera... Pour donner
courage à ceux qui craignent la mort, il n'a pas caché sa propre crainte, afin
qu'ils sachent que cette peur ne les mène pas au péché, du moment qu'ils ne
demeurent pas en elle. « Non, Père, dit Jésus, mais que ta volonté soit faite
» : que je meure pour donner la vie à une multitude.