mardi 25 mai 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 8e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : St
Bède le Vénérable, Docteur de l'Église (+ 735), St
Grégoire VII, pape (+ 1085)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Cardinal John Henry Newman
:
«
Nous avons tout quitté pour te suivre »
Première lettre de
saint Pierre Apôtre 1,10-16.
Sur ce salut, les prophètes ont réfléchi et médité, et ils ont annoncé la
grâce que vous deviez recevoir.
Ils cherchaient à savoir de quels temps et de quelles circonstances voulait
parler l'Esprit du Christ présent en eux, quand il prédisait les souffrances
du Messie et la gloire qui suivrait sa Passion.
Dieu leur révéla que l'accomplissement de leurs prophéties n'était pas pour
leur temps, mais pour le vôtre. Et maintenant, cet accomplissement vous a été
proclamé par ceux qui vous ont apporté l'Évangile sous l'action de l'Esprit
Saint envoyé du ciel, alors que les anges eux-mêmes voudraient bien pouvoir
scruter ce message.
Préparez donc votre esprit pour l'action, restez sobres, mettez toute votre
espérance dans la grâce que vous devez recevoir lorsque Jésus Christ se
révélera.
Soyez comme des enfants obéissants, cessez de modeler vos désirs sur ceux que
vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance.
Mais, à l'image du Dieu saint qui vous a appelés, soyez saints, vous aussi,
dans toute votre conduite,
puisque l'Écriture dit : Soyez saints, car moi, je suis saint.
Psaume
98,1.2-3.4.
Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son
bras très saint, par sa main puissante, il s'est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d'Israël ; la
terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez ;
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 10,28-31.
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te
suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de
moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des soeurs, une mère, un père,
des enfants ou une terre,
sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, soeurs,
mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la
vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté
religieuse, théologien
PPS, vol. 8, n° 2 « Divine Calls »
Nous ne sommes pas appelés une fois seulement, mais bien des fois; tout
le long de notre vie, Christ nous appelle. Il nous a appelés d'abord par le
baptême, mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa voix, il nous
appelle encore en sa miséricorde. Si nous manquons à nos promesses
baptismales, il nous appelle à nous repentir. Si nous nous efforçons de
répondre à notre vocation, il nous appelle toujours plus avant, de grâce en
grâce, de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est laissée pour
cela.
Abraham a été appelé à quitter sa maison et son pays (Gn 12,1), Pierre
ses filets (Mt 4,18), Matthieu son emploi (Mt 9,9), Elisée sa ferme (1R
19,19), Nathanaël sa retraite (Jn 1,47). Sans cesse, tous nous sommes appelés,
d'une chose à l'autre, toujours plus loin, n'ayant pas de lieu de repos, mais
montant vers notre repos éternel, et n'obéissant à un appel intérieur que pour
être prêts à en entendre un autre.
Christ nous appelle sans cesse, pour nous justifier sans cesse ; sans
cesse, de plus en plus, il veut nous sanctifier et nous glorifier. Nous devons
le comprendre, mais nous sommes lents à nous rendre compte de cette grande
vérité, que Christ marche en quelque sorte parmi nous, et que de sa main, de
ses yeux, de sa voix, il nous fait signe de le suivre. Nous ne saisissons pas
que son appel est quelque chose qui a lieu en ce moment même. Nous pensons
qu'elle a eu lieu au temps des apôtres ; mais nous n'y croyons pas, nous ne
l'attendons pas vraiment pour nous-mêmes.