mardi 22 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Chaire de saint Pierre,
Apôtre, fête
Saint(s) du jour : Bse
Isabelle de France (+ 1270)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Concile Vatican II:
«
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise »
Première lettre de
saint Pierre Apôtre 5,1-4.
Frères, je m'adresse à ceux qui exercent parmi vous la fonction d'Anciens, car
moi aussi je fais partie des Anciens, je suis témoin de la passion du Christ,
et je communierai à la gloire qui va se révéler.
Soyez les bergers du troupeau de Dieu qui vous est confié ; veillez sur
lui, non par contrainte mais de bon cœur, comme Dieu le veut ; non par
une misérable cupidité mais par dévouement ;
non pas en commandant en maîtres à ceux dont vous avez reçu la charge, mais en
devenant les modèles du troupeau.
Et, quand se manifestera le berger suprême, vous remporterez la couronne de
gloire qui ne se flétrit pas.
Psaume 23(22),1-3.4.5.6.
Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux
tranquilles
et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de
son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec
moi : ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum
sur ma tête, ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; j'habiterai la
maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,13-19.
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses
disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent
les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour
d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des
prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui
suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils
du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu,
Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé
cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai
mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié
sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la
terre sera délié dans les cieux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise « Lumen gentium » §22
C'est par une disposition semblable que saint Pierre et les autres
apôtres constituent, par ordre du Seigneur, un seul collège apostolique, et
que le pontife romain, successeur de Pierre, et les évêques, successeurs des
apôtres, sont unis entre eux. Déjà la règle très ancienne selon laquelle les
évêques du monde entier communiaient entre eux et avec l'évêque de Rome dans
le lien de l'unité, de la charité et de la paix, et aussi les conciles
rassemblés pour statuer en commun, après mûre délibération, sur certains
points de grande importance, indiquent le caractère et la nature collégiale de
l'ordre épiscopal. D'ailleurs, les conciles œcuméniques réunis au cours des
siècles le confirment jusqu'à l'évidence. C'est ce même caractère que révèle
déjà l'usage, introduit très tôt, de convoquer plusieurs évêques pour les
faire participer à l'élévation du nouvel élu au ministère du sacerdoce
suprême. On est constitué membre du corps épiscopal en vertu de la
consécration sacramentelle et par la communion hiérarchique avec le chef du
collège et avec les membres.
Le collège ou corps épiscopal
n'a cependant d'autorité que si on le conçoit comme uni à son chef, le pontife
romain, successeur de Pierre, qui conserve intégralement sa primauté sur tous,
tant pasteurs que fidèles. En effet, le pontife romain, en vertu de son office
qui est celui de Vicaire du Christ et de Pasteur de toute l'Église, a sur
celle-ci un pouvoir plénier, suprême et universel, qu'il peut toujours exercer
en toute liberté. D'autre part, l'ordre des évêques, qui succède au collège
des apôtres dans le magistère et le gouvernement pastoral, en qui même se
perpétue le corps apostolique, uni à son chef le pontife romain et jamais sans
ce chef, est également sujet du pouvoir suprême et plénier sur toute l'Église.
Ce pouvoir ne peut être exercé qu'avec le consentement du pontife romain.
C'est le seul Simon que le Seigneur a établi comme rocher et porteur des clefs
de l'Église et qu'il a fait pasteur de tout son troupeau (Jn 21,15s) ; mais la
charge de lier et de délier qui a été confiée à Pierre (Mt 16,19), on la voit
également impartie au collège des apôtres uni à son chef (Mt 18,18; 28,16-20).
Ce collège, en tant qu'il est composé de plusieurs membres, reflète la variété
et l'universalité du Peuple de Dieu ; et en tant qu'il est rassemblé sous un
seul chef, il signifie l'unité du troupeau du Christ.