Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mardi 22 avril 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le mardi de la 5e semaine de Pâques

Saint(s) du jour : Saint Léonide (+ 202),   Saint Soter et Saint Caïus

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Jean Tauler : « C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne »


Livre des Actes des Apôtres 14,19-28.

Alors des Juifs arrivèrent d'Antioche de Pisidie et d'Iconium, et ils parvinrent à retourner la foule ; Paul fut lapidé, puis on le traîna hors de la ville en pensant qu'il était mort. Mais, quand les disciples se groupèrent autour de lui, il se releva et rentra dans la ville. Le lendemain, avec Barnabé, il partit pour Derbé ; dans cette ville, ils annoncèrent la Bonne Nouvelle et firent de nombreux disciples. Puis ils revinrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie. Ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. » Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui. Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie. Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent vers Attalia, et prirent le bateau jusqu'à Antioche de Syrie, d'où ils étaient partis ; c'est là qu'ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l'oeuvre qu'ils venaient maintenant d'accomplir. A leur arrivée, ayant réuni les membres de l'Église, ils leur racontaient tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations païennes la porte de la foi. Ils demeurèrent alors un certain temps avec les disciples.


Psaume 145(144),10-11.12-13.21.

Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits,
annonçant aux hommes tes exploits, la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel, ton empire, pour les âges des âges. Le Seigneur est vrai en tout ce qu'il dit, fidèle en tout ce qu'il fait.
Que ma bouche proclame les louanges du Seigneur ! Son nom très saint, que toute chair le bénisse toujours et à jamais !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14,27-31.

C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne ; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va venir. Certes, il n'y a rien en moi qui puisse lui donner prise, mais il faut que le monde sache que j'aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m'a commandé.Levez-vous, partons d'ici.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 23, pour le dimanche après l’Ascension

« C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne »


      Dans l'épreuve, l’homme qui ne veut et ne désire sincèrement que Dieu doit se réfugier en lui et attendre en toute patience que le calme soit revenu… Qui sait où et comment il plaira à Dieu de revenir et de le combler de ses dons ? Quant à toi, tiens-toi patiemment à l'abri de la volonté divine ; cela vaut cent fois mieux que les élans d'une vertu brillante... Car les dons de Dieu ne sont pas Dieu lui-même, et on ne doit jouir que de lui, et non de ses dons. Mais notre nature est si avide, si repliée sur elle-même, qu’elle s'insinue partout, s’emparant de ce qui n'est pas à elle, souillant ainsi les dons de Dieu, et empêchant le noble travail de Dieu...

      Toi donc, plonge-toi dans le Christ, dans sa pauvreté et sa pureté, dans son obéissance, son amour et toutes ses vertus. C'est en lui que sont donnés à l'homme les dons de l'Esprit Saint, la foi, l’espérance et la charité, la vérité, la joie et la paix intérieures, dans le Saint Esprit. En lui encore se trouve l'abandon et la douce patience, où l'on reçoit toute chose de Dieu d'un coeur égal.

      Tout ce que Dieu permet et décrète, prospérité et adversité, joie ou douleur, tout doit concourir au bien de l'homme (Rm 8,28). La plus petite chose qui arrive à l'homme est vue éternellement de Dieu, elle préexiste en lui, elle arrive comme il l'a voulu, et non pas autrement. Soyons donc en paix ! Cette paix en toute chose, on ne l'apprend que dans le vrai détachement et la vie intérieure… Telle est la part de l'homme noble lorsqu'il est solidement fixé dans le repos de l'âme en Dieu, dans le désir de Dieu seul, qui éclaire toute chose ; tout cela est purifié en passant par le Christ.




22/04/2008
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