mardi 11 mars 2008
Le silence de Marie et Joseph
Joseph entre en part du silence de Marie comme de son secret, lui à qui
l'Ange avait dit de si grandes choses, et qui avait vu le miracle de
l'enfantement virginal. Ni l'un ni l'autre ne parlent de ce qu'ils
voient tous les jours dans leur maison, et ne tirent aucun avantage de
tant de merveilles.
Aussi humble que sage, Marie se laisse considérer comme une mère
vulgaire, et son Fils comme le fruit d'un mariage ordinaire. Les
grandes choses que Dieu fait au dedans de ses créatures opèrent
naturellement le silence, le saisissement, je ne sais quoi de divin qui
supprime toute expression. Car que dirait-on, et que pourrait dire
Marie, qui pût égaler ce qu'elle sentait ? Ainsi on tient sous le sceau
le secret de Dieu, si ce n'est que lui-même anime la langue et la
pousse à parler.
Les avantages humains ne sont pour rien, s'ils ne sont connus et que le
monde ne les prise. Ce que Dieu fait a par soi-même a un prix
inestimable, que l'on ne veut goûter qu'entre Dieu et soi.
Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704)
Ed. Urbain et Levesque, t. III.
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.