mardi 06 avril 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de
Pâques
L'Eglise fête : Mardi
de Pâques
Saint(s) du jour : St
Marcellin (+ 413)
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Saint Augustin :
«
Je monte vers mon Père et votre Père »
Livre des Actes des
Apôtres 2,36-41.
Le jour de la Pentecôte, Pierre disait à la foule: "Que tout le peuple
d'Israël en ait la certitude: ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a
fait de lui le Seigneur et le Christ. "
Ceux qui l'entendaient furent remués jusqu'au fond d'eux-mêmes ; ils dirent à
Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? »
Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse
baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous
recevrez alors le don du Saint-Esprit.
C'est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants et pour tous
ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. »
Pierre trouva encore beaucoup d'autres paroles pour les adjurer, et il les
exhortait ainsi : « Détournez-vous de cette génération égarée, et vous serez
sauvés. »
Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. La
communauté s'augmenta ce jour-là d'environ trois mille personnes.
Psaume 33(32),4-5.18-19.20.22.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu'il
fait.
Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour.
Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine.
Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi !
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 20,11-18.
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche
vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux
anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a
enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais
elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le
prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté,
dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : «
Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et
votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur,
et voilà ce qu'il m'a dit. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
1er sermon pour le Jeudi Saint, Morin Guelferbytanus 13 ; PLS 2, 572 (trad.
coll. Icthus, vol. 10, p. 221)
« Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. »
Qu'est-ce à dire ? Qu'on touche mieux le Christ par la foi que par la chair.
Toucher le Christ par la foi, c'est le toucher en toute vérité. Ainsi la femme
qui souffrait de pertes de sang : elle s'approche du Christ, pleine de foi, et
touche son vêtement... Et le Seigneur, pressé par des foules, n'est touché que
par cette femme...parce qu'elle a cru (Mc 5,25s).
Aujourd'hui, mes frères, Jésus est dans le ciel. Quand il demeurait
parmi ses disciples, et qu'il était revêtu d'une chair visible et qu'il
possédait un corps palpable, on le voyait, on le touchait. Mais aujourd'hui
qu'il siège à la droite du Père, qui d'entre nous peut le toucher ? Et
pourtant, malheur à nous, si nous ne le touchons pas. Nous tous le touchons,
nous qui croyons. Il est au ciel, il est loin, et les distances qui le
séparent de nous ne sont pas mesurables. Mais crois, et tu le touches. Que
dis-je ? Tu le touches ? Si tu crois, tu as auprès de toi celui en qui tu
crois...
Voulez-vous savoir comment Marie voulait le toucher
? Elle le cherchait mort et ne croyait pas qu'il devait ressusciter : « Ils
ont enlevé mon Seigneur du tombeau ! » (Jn 20,2) Elle pleure un homme... « Ne
me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. » Tu me touches
avant que je ne sois monté vers mon Père, et tu ne vois qu'un homme en moi.
Que te donne cette foi-là ? Laisse-moi monter vers le Père. Je ne l'ai jamais
quitté, mais j'y monterai pour toi, si tu me crois l'égal du Père. » Notre
Seigneur Jésus Christ n'a pas quitté son Père, lorsqu'il est descendu d'auprès
de lui. Et lorsqu'il est remonté d'auprès de nous, il ne nous a pas non plus
abandonnés. Car au moment de monter et de siéger à la droite du Père, si loin,
il dit à ses disciples : « Je reste au milieu de vous jusqu'à la fin des temps
» (Mt 28,20).