lundi 25 janvier 2010
Ne voyez-vous pas que son sommeil est un sommeil d'amour? (II)
Et puis, mon. cher Théotime, ne savez-vous pas que les songes mauvais,
procurés volontairement par les pensées dépravées du jour, tiennent en
quelque sorte lieu de péché, parce que ce sont comme des dépendances et
exécutions de la malice précédente? Ainsi certes, les songes provenant
des saintes affections de la veille sont estimés vertueux et sacrés.
Eh! doux Jésus, qu'est-ce que devait songer votre très sainte Mère
lorsqu'elle dormait, et que son coeur veillait? Ne songeait-elle point
de vous voir encore plié dans ses entrailles, comme vous fûtes neuf
mois, ou bien pendant à ses mamelles, et pressant doucement son sein
virginal? Hélas! que de douceur en cette âme! Peut-être songea-t-elle
mainte fois que, comme notre Seigneur avait jadis souvent dormi sur sa
poitrine, ainsi qu'un petit agnelet sur le flanc mollet de sa mère, de
même aussi elle dormait dans son côté percé, comme une blanche colombe
dans le trou d'un rocher assuré.
En sorte que son dormir était tout pareil à l'extase quant à
l'opération de l'esprit, bien que quant au corps ce fût un doux et
gracieux allégement et repos.
Saint François de Sales
Traité de l'Amour de Dieu, Livre III, Chapitre VIII :
De l'incomparable amour de la Mère de Dieu Notre-Dame.
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.