lundi 22 novembre 2010
Islam : Marie enfant et jeune fille (II)
Dans une autre direction, on pense que la mère de Marie mourut
peu après la naissance de sa fille. L'oncle de celle-ci, Zacharie, la
prit en charge, sans aucune contestation ni recours aux sorts. La
petite enfant vécut chez son oncle. Quand elle devint grande, elle fut
admise à « servir » au Temple. C'est là qu'elle bénéficia des prodiges
qui provoquèrent l'admiration de Zacharie.
Le recours au sort n'eut lieu que plus tard, à la suite d'une
disette durant laquelle Zacharie, trop âgé, n'avait plus la force de
vaincre les difficultés matérielles et d'assurer le nécessaire à Marie.
Il fallut que quelqu'un se chargeât d'elle. Le sort désigna un
charpentier du nom de Jourayj. Un texte ancien déclare que ce Jourayj
était un moine (râhib) en même temps que charpentier, vielle indication
qui insinue la pureté des mœurs du nouveau tuteur de Marie et que
personne, semble-t-il n'a retenue.
Jourayj exerçait son métier et subvenait aux besoins de Marie ; il
apportait ce qu'il pouvait trouver en ces temps difficiles ; mais le
peu qu'il apportait était miraculeusement augmenté et amélioré au grand
étonnement de Zacharie. Ce prodige des aliments célestes, cette
« provende », que le Coran enregistre clairement et que, par
conséquent, toute la tradition musulmane proclame avec ferveur,
consistait soit en « fruits du paradis » soit dans le fait que chez
Marie, son oncle trouvait des fruits de l'été en hiver et vice-versa,
soit enfin, comme il a été dit, en la multiplication et l'amélioration
de la maigre nourriture que le tuteur de Marie lui apportait durant le
temps de disette.
On ne sait d'ailleurs pas de façon absolument certaine si ce
prodige eut lieu lorsque Marie était en bas-âge ou bien seulement
lorsqu'elle grandit. Pour la plupart des exégètes cependant, c'est la
deuxième opinion qui semble l'emporter ; puisque c'est la réponse de
Marie à la question de Zacharie « cela vient du Seigneur ; Il pourvoit
qui il veut sans compter » qui aurait avivé la foi de Zacharie et
ranimé en lui l'espoir d'avoir un fils miraculeux ; on admet
généralement que Jean-Baptiste avait trois mois de plus que le Christ.
Marie et l'Islam, p. 21-22
Beauchesne 1950
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.