lundi 22 decembre 08
Mais vous la soutenez, Ô Désiré des nations !
O roi des nations, vous approchez toujours plus de Bethléem où vous
devez naître. Le voyage tire à son terme et votre auguste Mère, qu'un
si doux fardeau console et fortifie, va sans cesse conversant avec vous
par le chemin. Elle adore votre divine majesté, elle remercie votre
miséricorde : elle se réjouit d'avoir été choisie pour le sublime
ministère de servir de Mère à un Dieu.
Elle désire et elle appréhende tout à la fois le moment où ses yeux
vous contempleront. Comment pourra-t-elle vous rendre les services
dignes de votre souveraine grandeur, elle qui s'estime la dernière de
vos créatures ? Comment osera-t-elle vous élever dans ses bras, vous
presser contre son coeur, vous allaiter à son sein mortel ?
Et pourtant, quand elle vient à songer que l'heure approche où, sans
cesser d'être son fils, vous sortirez d'elle et réclamerez tous les
soins de sa tendresse, son coeur défaille et l'amour maternel se
confondant avec l'amour qu'elle a pour son Dieu, elle est au moment
d'expirer dans cette lutte trop inégale de la faible nature humaine
contre les plus fortes et les plus puissantes de toutes les affections
réunies dans un même coeur.
Mais vous la soutenez, Ô Désiré des nations ! car vous voulez qu'elle
arrive à ce terme bienheureux qui doit donner à la terre son Sauveur et
aux hommes la pierre angulaire qui les réunira dans une seule famille.
Dom Guéranger
Année Liturgique - 22 décembre
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.