Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 21 janvier 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le lundi de la 2e semaine du temps ordinaire


L'Eglise fête : Semaine de prière pour l'unité des chrétiens - 18-25 janvier
Saint(s) du jour : Sainte Agnès (+ 304)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Nicolas Cabasilas : « L'Epoux est avec eux »


Premier livre de Samuel 15,16-23.

Samuel dit à Saül : « Je vais t'apprendre ce que le Seigneur m'a dit pendant la nuit. » Saül lui dit : « Parle. » Alors Samuel déclara : « Toi qui reconnaissais ta petitesse, n'es-tu pas devenu le chef des tribus d'Israël, puisque le Seigneur t'a consacré roi d'Israël ? Il t'a envoyé en campagne et t'a donné cet ordre : 'Va, livre ces impies, les Amalécites, à l'extermination, fais-leur la guerre jusqu'à destruction totale.' Pourquoi n'as-tu pas obéi au Seigneur ? Pourquoi t'es-tu jeté sur le butin, as-tu fait ce qui est mal aux yeux du Seigneur ? » Saül répondit à Samuel : « Mais j'ai obéi au Seigneur ! Je suis allé là où il m'envoyait, j'ai ramené Agag, roi des Amalécites, et j'ai livré son peuple à l'extermination. Dans le butin, le peuple a choisi le meilleur de ce qui était voué à l'extermination, petit et gros bétail, pour l'offrir au Seigneur ton Dieu, à Guilgal. » Samuel répliqua : « Est-ce que le Seigneur aime les holocaustes et les sacrifices autant que l'obéissance à sa parole ? Oui, l'obéissance vaut mieux que le sacrifice, la docilité vaut mieux que la graisse des béliers. La révolte est un péché comme le recours à la divination ; le refus d'obéir est un crime comme la consultation des idoles. Parce que tu as rejeté la parole du Seigneur, lui aussi t'a rejeté : tu ne seras plus roi ! »


Psaume 50(49),7-8.16-17.21.23.

« Écoute, mon peuple, je parle ; Israël, je te prends à témoin. Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
« Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ; tes holocaustes sont toujours devant moi.
Mais à l'impie, Dieu déclare : « Qu'as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles ?
Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ? « Penses-tu que je suis comme toi ? Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.
« Qui offre le sacrifice d'action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu'il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 2,18-22.

Comme les disciples de Jean Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient demander à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? » Jésus répond : « Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l'Époux est avec eux ? Tant qu'ils ont l'Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ce jour-là ils jeûneront. Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d'étoffe neuve ; autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage. Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement la fermentation fait éclater les outres, et l'on perd à la fois le vin et les outres. A vin nouveau, outres neuves. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Nicolas Cabasilas (vers 1320-1363), théologien laïc grec
La Vie en Christ, II, 75s (trad. cf SC 355, p. 203)

« L'Epoux est avec eux »


      Il y a pour nous deux façons de connaître les objets : la connaissance que l'on peut recevoir par ouï-dire, et puis celle que l'on peut acquérir par soi-même. Par la première, nous n'atteignons pas l'objet lui-même, mais nous le percevons par les mots, comme en une image...; au contraire, faire l'expérience des objets, c'est les rencontrer eux-mêmes. Dans la seconde sorte de connaissance, la forme de l'objet saisit l'âme et éveille le désir comme une trace à la mesure de sa beauté...

      De même, lorsque notre amour pour le Sauveur ne produit rien de nouveau ni d'extraordinaire, il est évident que nous n'avons eu affaire qu'à des paroles entendues à son sujet. Comment par ouï-dire pourrions-nous connaître comme il le mérite celui à qui rien ne ressemble..., celui à qui rien ne peut être comparé et qui ne peut être comparé à rien ? Comment pourrions-nous connaître sa beauté et l'aimer à la mesure de sa beauté ? Mais quand des hommes éprouvent un vif désir de l'aimer, une envie de faire pour lui des choses qui surpassent la nature humaine, alors c'est l'Epoux lui-même qui les a blessés. Il a ouvert leurs yeux à sa beauté. La profondeur de la blessure témoigne que la flèche a frappé juste ; l'ardeur de leur désir révèle qui les a blessés.

      Voilà comment la nouvelle Alliance est différente de l'Ancienne : jadis c'était une parole qui éduquait les hommes ; aujourd'hui c'est le Christ présent en personne qui, d'une manière indicible, prépare et modèle les âmes des hommes. Si l'enseignement de la Loi avait suffi pour mener l'homme à sa fin, les actes aussi extraordinaires qu'un Dieu devenu homme, crucifié et qui meurt n'auraient pas été nécessaires. Cela est vrai aussi des apôtres, nos pères dans la foi. Ils avaient entendu l'enseignement du Sauveur, les paroles de sa bouche ; ils avaient vu ses miracles et tout ce qu'il avait supporté pour les hommes, l'avaient vu mourir, ressusciter et regagner le ciel. Tout cela, ils le savaient, mais ils n'ont rien montré de nouveau, de généreux, de vraiment spirituel, jusqu'à ce qu'ils soient baptisés dans l'Esprit Saint... Alors seulement, le vrai désir du Christ a été allumé en eux et par eux dans les autres.




21/01/2008
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