Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 21 avril 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le lundi de la 5e semaine de Pâques


Saint(s) du jour : Saint Anselme de Cantorbéry (1034-1109)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Nicolas Cabasilas : « Si quelqu’un m’aime…, mon Père l’aimera, nous irons demeurer auprès de lui »


Livre des Actes des Apôtres 14,5-18.

Il y eut un mouvement chez les païens et les Juifs avec leurs chefs pour maltraiter Paul et Barnabé et les lapider. Lorsque ceux-ci s'en rendirent compte, ils se réfugièrent en Lycaonie dans les villes de Lystres et de Derbé et leurs environs. Là encore, ils se mirent à annoncer la Bonne Nouvelle. Or, à Lystres, se trouvait un homme qui ne pouvait pas se tenir sur ses pieds. Étant infirme de naissance, il n'avait jamais pu marcher. Cet homme écoutait les paroles de Paul, qui fixa les yeux sur lui ; voyant qu'il avait la foi pour être sauvé, Paul lui dit d'une voix forte : « Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds. » D'un bond, l'homme se mit à marcher. En voyant ce que Paul venait de faire, la foule s'écria en lycaonien : « Les dieux se sont faits pareils aux hommes, et ils sont descendus chez nous ! » Ils prenaient Barnabé pour Zeus, et Paul pour Hermès, puisque c'était lui le porte-parole. Le prêtre du temple de Zeus-hors-les-murs fit amener aux portes de la ville des taureaux et des guirlandes. D'accord avec la foule, il voulait offrir un sacrifice. Devant tout ce bruit, les Apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements et se précipitèrent vers la foule en criant : « Malheureux, pourquoi faites-vous cela ? Nous ne sommes que des hommes, tout comme vous. Nous vous annonçons la Bonne Nouvelle : détournez-vous des faux dieux, et convertissez-vous au Dieu vivant, lui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qu'ils contiennent. Dans les générations passées, il a laissé toutes les nations suivre leurs chemins. Pourtant, il n'a pas manqué de donner le témoignage de ses bienfaits, puisqu'il vous a envoyé du ciel la pluie et le temps des récoltes pour vous combler de nourriture et de bien-être. » En parlant ainsi, ils réussirent, mais non sans peine, à détourner la foule de leur offrir un sacrifice.


Psaume 115(113B),1-2.3-4.15-16.

Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom, donne la gloire, pour ton amour et ta vérité.
Pourquoi les païens diraient-ils : « Où donc est leur Dieu ? »
Notre Dieu, il est au ciel ; tout ce qu'il veut, il le fait.
Leurs idoles : or et argent, ouvrages de mains humaines.
Soyez bénis par le Seigneur qui a fait le ciel et la terre !
Le ciel, c'est le ciel du Seigneur ; aux hommes, il a donné la terre.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 14,21-26.

Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. » Jude lui demanda : « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ? » Jésus dit alors à ses disciples : « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m'aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui m'a envoyé. Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ; mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Nicolas Cabasilas (vers 1320-1363), théologien laïc grec
La Vie en Christ, IV, 6-8 (trad. cf SC 355, p. 267)

« Si quelqu’un m’aime…, mon Père l’aimera, nous irons demeurer auprès de lui »


      La promesse liée à la table eucharistique nous fait habiter dans le Christ et le Christ en nous, car il est écrit : « Il demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56). Si le Christ demeure en nous, de quoi aurions-nous besoin ? Qu’est-ce qui pourrait nous manquer ? Si nous demeurons en Christ, que pouvons-nous désirer de plus ? Il est à la fois notre hôte et notre demeure. Heureux sommes-nous d'être son habitation ! Quelle joie d'être nous-mêmes la demeure d'un tel hôte ! Quel bien pourrait manquer à ceux qu’il traite ainsi ? Qu’est-ce qu’ils auraient en commun avec le mal, ceux qui resplendissent d'une telle lumière ? Quel mal pourrait résister à tant de bien ? Plus rien d’autre ne peut demeurer en nous ou venir nous assaillir quand le Christ s’unit à nous ainsi. Il nous entoure et pénètre le plus profond de nous-mêmes ; il est notre protection, notre refuge ; il nous enserre de tous côtés. Il est notre demeure, et il est l’hôte qui emplit toute sa demeure.

      Car nous ne recevons pas une partie de lui mais lui-même, non pas un rayon de lumière mais le soleil…, au point de ne former avec lui qu'un seul esprit (1Co 6,17)... Notre âme est unie à son âme, notre corps à son corps et notre sang à son sang… Comme le dit saint Paul : « Notre être mortel est absorbé par la vie » (2Co 5,4) et « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).


22/04/2008
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