Deux amours se sont joints en un (II)
Il n'est rien de plus fort ni de plus pressant que l'amour que la
nature donne pour un fils, et que celui que la grâce donne pour un
Dieu. Ces deux amours sont deux abîmes, dont l'on ne peut pénétrer le
fond, ni comprendre toute l'étendue.
Mais ici nous pouvons dire avec le Psalmiste : Abyssus abyssum
invocat : « Un abîme appelle un autre abîme, » puisque pour former
l'amour de la sainte Vierge, il a fallu y mêler ensemble tout ce que la
nature a de plus tendre, et la grâce de plus efficace. La nature a dû
s'y trouver, parce que cet amour embrassait un fils ; la grâce a dû y
agir, parce que cet amour regardait un Dieu : Abyssus.
Mais ce qui passe l'imagination , c'est que la nature et la
grâce ordinaire n'y suffisent pas , parce qu'il n'appartient pas à la
nature de trouver un fils dans un Dieu, et que la grâce, du moins
ordinaire, ne peut faire aimer un Dieu dans un Fils. Il faut donc
nécessairement s'élever plus haut.
Jacques-Bénigne Bossuet
Premier Sermon pour la Fête de L'Assomption de la Sainte Vierge, pemier point.
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.
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