lundi 12 janvier 2009
Le sauvetage de Notre Dame de Mariamakk (II)
Tout doucement, Jànos commence à se tranquilliser. Il ouvre le paquet
reçu de la Dame: du pain, du fromage de la viande... De l'eau il y en a
dans le compartiment... Le voyage dure quatre jours et quatre nuits.
Enfin la frontière hongroise. Il faut changer de train. Nul ennui, ni
dans le train, ni à la station, ni dans les rues de Budapest. Personne
ne semble faire attention à lui. Etrange, car son accoutrement de
bagnard et ses gros souliers ferrés devraient le signaler à l'attention
des gens.
Le soir tombe, lorsque Jànos arrive devant sa maison. Ilona, sa femme,
y sera-t-elle encore ?... Il sonne. Une inconnue vient ouvrir: "Madame
Ilona Balogh habité-t-elle toujours ici?" - "Oui, mais au grenier. Elle
ne rentrera que dans une demi-heure. " Voyant le singulier accoutrement
de l'inconnu, elle s'enhardit à demander: "Auriez-vous des nouvelles de
Monsieur Jànos Balogh ? Savez-vous qu'il a disparu depuis plus de douze
ans. Mais sa femme Ilona espère toujours qu'il reviendra un jour.
Presque chaque jour elle va prier à Màriamakk pour son retour. Bien sûr
qu'elle y est encore allée aujourd'hui. " Jànos ne répond pas et il ne
se fait pas connaître. Il reste dehors dans la rue. Au bout d'une
demi-heure, Ilona revient, il la reconnaît tout de suite. Elle,
recueillie et modeste, se dispose à rentrer...
"Ilona" crie-t-il. - "Jànos, ô Jànos ! Je savais que tu reviendrais...
" Le lendemain, ils se rendent à Màriamakk pour remercier la Vierge,
Secours des prisonniers. Jànos n'y a encore jamais été. Quand il voit
la Statue de la Madone, il s'écrie: "Mais c'est Elle, oui, je la
reconnais, c'est Elle qui m'a ramené de Sibérie." Pour être complet et
pour montrer jusqu' où est allée la sollicitude de Marie pour son
prisonnier, ajoutons encore ceci. Jànos pour se mettre en règle se rend
un des jours suivants au bureau de police: Vos papiers ? "Je n'en ai
pas. Je viens de Russie. " Le policier croit qu'il s'agit d'un agent
russe venant contrôler la marche des affaires en Hongrie. Il lui rédige
ses papiers et même, ce que Jànos n'a pas demandé, il lui signale un
entrepreneur qui pourra lui procurer du travail. De plus, jamais
personne ne lui a demandé comment il est revenu de Sibérie. Oui,
vraiment la Dame le lui a dit: "Tout ira bien aussi à Budapest. "
Extrait de la revue : Mater Nostra, 17 rue des Fossés des Tanneurs, Strasbourg
Rapporté par le Recueil marial 1980 de Frère Albert Plfeger, mariste
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.