Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 11 janvier 2010

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le lundi de la 1re semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : St Théodose, abbé (+ 529),  St Paulin, évêque (+ 804)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]: « Le Règne de Dieu est tout proche »


Premier livre de Samuel 1,1-8.

Il y avait un homme de la ville de Rama, dans la montagne d'Éphraïm ; il s'appelait Elcana. Cet homme avait deux femmes. L'une s'appelait Anne, l'autre Peninna. Peninna avait des enfants, mais Anne n'en avait pas. Chaque année, Elcana montait au sanctuaire de Silo pour adorer le Seigneur de l'univers et lui offrir un sacrifice. C'est à Silo que résidaient, comme prêtres du Seigneur, les deux fils d'Éli, Ophni et Phinéès. Un jour, Elcana offrait le sacrifice ; il distribua les parts de la victime à sa femme Peninna, avec tous ses fils et toutes ses filles. Mais à Anne, il ne donna qu'une seule part ; pourtant elle était sa préférée, mais le Seigneur l'avait rendue stérile. Sa rivale cherchait, par des paroles blessantes, à la mettre en colère parce que le Seigneur l'avait rendue stérile. Cela recommençait tous les ans, quand ils montaient au sanctuaire du Seigneur : Peninna cherchait à la mettre en colère. Anne pleura et ne voulut rien manger. Son mari Elcana lui dit : « Anne, pourquoi pleures-tu ? Pourquoi ne manges-tu pas ? Pourquoi es-tu malheureuse ? Et moi, est-ce que je ne compte pas à tes yeux plus que dix fils ? »


Psaume 116(115),12-13.14-17.18-19.

Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple !
Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, ton serviteur, le fils de ta servante, moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce, j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple,
à l'entrée de la maison du Seigneur, au milieu de Jérusalem !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,14-20.

Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c'étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. » Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent. Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets. Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent derrière lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Vom Sinn des Christseins (trad. Un seul Seigneur, Mame 1971, p. 18)

« Le Règne de Dieu est tout proche »


      Il nous faut nous interroger sur le message réel du Christ : qu'a-t-il  annoncé exactement, qu'a-t-il apporté aux hommes ? Nous nous rappellerons que saint Marc résume le message du Christ dans ce seul mot : « Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche ; repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ! »

      « Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche. » Derrière ce mot, il faut voir toute l'histoire d'Israël, de ce petit peuple, jouet des grandes puissances de la terre. Il avait, pour ainsi dire, expérimenté à tour de rôle tous les empires qui s'étaient succédés dans ce secteur de l'histoire ; il savait à quel point tout pouvoir humain, y compris le sien, était incapable de procurer le salut ; il savait trop bien que tout gouvernement humain agissait de façon humaine, c'est-à-dire de façon trop souvent médiocre et discutable. Au milieu de cette expérience d'une histoire pleine de déception, d'assujettissement, d'injustice, Israël avait aspiré ardemment à un royaume dont le roi ne serait plus un homme, mais Dieu lui-même, le vrai Maître du monde et de l'histoire. Seul son règne à lui, lui qui est la Vérité et la Justice, était capable d'apporter aux hommes le salut et le droit. Or voici que le Seigneur vient répondre à cette attente séculaire, en proclamant : maintenant les temps sont accomplis, maintenant le Royaume de Dieu est arrivé...

      La théologie chrétienne, constatant bien vite le hiatus entre cette attente et sa réalisation, se mit à transformer, au cours des âges, le Royaume de Dieu en un royaume du ciel situé dans l'au-delà. Le salut des hommes a été changé en un salut des âmes, qui, lui aussi, se réalisera dans l'au-delà, après la mort. Mais ce n'est pas là une réponse. Car la grandeur du message du Christ, c'est que précisément il n'a pas seulement parlé des âmes et de l'au-delà, mais qu'il s'est adressé à l'homme tout entier, avec sa corporalité, son insertion dans l'histoire et dans la communauté humaine, et qu'il a promis le Royaume de Dieu à l'homme vivant en chair et en os parmi d'autres hommes engagés dans cette même histoire.


11/01/2010
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