lundi 05 mai 2008
Le bouquet du Pasteur Cèvenol
C. Antaloube raconte dans l'avant-propos d'un livre : "La
réforme en France vue d'un village cévenol", qu'il y a bien longtemps,
par un clair matin de mai, un enfant demanda un bouquet à un vieillard
en redingote qui, un sécateur à la main, contemplait ses rosiers :
"Bien sûr ! Tu l'auras ton bouquet, dit le vieil homme. Mais que veux-tu en faire ?"
-"C'est pour la Sainte Vierge".
A l'aveu de l'enfant que le bouquet serait pour la Vierge Marie, le
vieillard sourit mystérieusement : Mais oui, tu auras ton bouquet !".
Et le sécateur se mit à couper les plus belles rosés. Il s'y ajouta
même, pour le faire plus beau, de longues branches de seringa, lourdes
de clochettes blanches et de senteurs.
Bientôt l'enfant en eut une brassée. Il dit merci, non des lèvres, mais
des yeux. Les yeux du vieillard répondirent à ceux de l'enfant et un
sourire, plus mystérieux encore que le premier, illumina son visage.
C'était l'ancien pasteur du village, qui, retiré du ministère, achevait
ses jours dans sa maison, au milieu des champs.
Unité des Chrétiens,
n°26, avril 1977
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.