lundi 04 mai 2009
La reconnaissance des Apparitions de ND du Laus par Mgr Di Falco
Dimanche 4 mai 2008, au cours d'une solennelle célébration
eucharistique à laquelle ont participé l'épiscopat français et une
multitude de fidèles, l'évêque de Gap a approuvé et proclamé
officiellement comme étant véritables les apparitions de Notre-Dame du
Laus.
Sur les récits des apparitions de Notre-Dame du Laus - territoire situé
dans la commune de Saint-Étienne d'Avançon, aujourd'hui Saint-Étienne
du Laus au nord de la Durance à une vingtaine de kilomètres à l'est de
Gap, dans les Alpes françaises - qui eurent lieu au cours de toute la
vie de l'humble petite bergère analphabète de seize ans, Benoîte
Rencurel (1647-1718), déclarée par Pie IX vénérable en mai 1872 et dont
le procès en béatification est en cours, nous possédons de nombreuses
informations, bien que de manière fragmentaire.
Les informations proviennent substantiellement des archives du
sanctuaire, qui conserve les manuscrits de quatre témoins principaux
des mariophanies qui durèrent de manière surprenante de 1664 à 1718,
année de la mort de Benoîte. Cinquante années d'apparitions - un fait
qui doit être souligné en raison du caractère extraordinaire de
l'événement, qui n'a de comparable que les mariophanies présumées de
Medjugorje - conduisirent la voyante à se consacrer totalement, sur le
commandement de Notre-Dame elle-même, à la construction d'un sanctuaire
« en l'honneur de mon Fils adoré » et à la difficile mais importante «
pastorale de l'accueil » des nombreux pèlerins qui accouraient toujours
plus nombreux au Laus, auxquels elle enseignait la voie de la
réconciliation, de la prière et de l'Évangile: un service
d'évangélisation dont beaucoup de personnes se moquèrent, ou auquel
elles firent obstacle, mais certainement efficace et riche de fruits.
Une première enquête ecclésiastique sur les faits du Laus fut effectuée
du 14 au 18 septembre 1665, se concluant par un « signe »: la guérison
soudaine et inexplicable d'une infirme... Un long cortège d'évêques a
reconnu dans le temps le caractère surnaturel des mariophanies du Laus
; mais aucun d'eux ne les a officiellement approuvées, tâche qu'a
accomplie l'évêque diocésain actuel. En France, c'est la première
mariophanie reconnue officiellement après celle de Lourdes de 1858.
Il reste la coïncidence singulière que 350 ans environ après les
événements originels, ce placet ecclésiastique ait été donné
précisément l'année de commémoration du cent cinquantième anniversaire
des apparitions de Lourdes.