jeudi 22 juillet 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Ste Marie Madeleine,
disciple du Seigneur, mémoire
Saint(s) du jour : Ste
Marie-Madeleine (1er s.)
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Saint Augustin :
Toucher
le Christ spirituellement
Deuxième lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,14-17.
En effet, l'amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu'un seul est mort
pour tous, et qu'ainsi tous ont passé par la mort.
Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n'aient plus leur vie
centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Désormais nous ne connaissons plus personne à la manière humaine : si
nous avons compris le Christ à la manière humaine, maintenant nous ne le
comprenons plus ainsi.
Si donc quelqu'un est en Jésus Christ, il est une créature nouvelle. Le monde
ancien s'en est allé, un monde nouveau est déjà né.
Psaume
63,2.3-4.5-6.8-9.
Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube : mon âme a soif de
toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.
Je t'ai contemplé au sanctuaire, j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes
lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai
ta louange.
Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi, ta main droite me soutient.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 20,1-2.11-18.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand
matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée
du tombeau.
Le matin de Pâques, Marie-Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre
disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé
le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche
vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux
anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle
leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais
pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais
elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui
cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond :
« Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai
le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui
et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire :
« Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté
vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers
mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le
Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n° 121, 3 ; PL 35, 1955-1959
« Jésus lui dit : Cesse de me tenir, car je ne suis pas encore monté
vers mon Père. » Ces paroles contiennent une vérité que nous devons examiner
avec beaucoup d'attention. Jésus enseigne la foi à cette femme qui l'avait
reconnu comme maître et lui avait donné ce titre. Le divin jardinier semait
une graine de sénevé dans le cœur de Marie-Madeleine, comme il l'aurait fait
dans un jardin... Que signifie donc : « Cesse de me toucher, car je ne suis
pas encore monté vers mon Père » ? ...
Par ces mots, Jésus a voulu que la foi qu'on a en lui, foi par laquelle
on le touche spirituellement, aille jusqu'à croire que lui et son Père sont un
(Jn 10,30). Car celui qui progresse en lui jusqu'à reconnaître qu'il est
l'égal du Père monte en quelque sorte jusqu'au Père dans le secret de son âme.
Autrement, on ne touche pas le Christ comme il le veut, c'est-à-dire on n'a
pas en lui la foi qu'il demande.
Marie pouvait croire en lui tout en pensant qu'il n'était pas l'égal du
Père, ce que lui défendent ces paroles : « Cesse de me tenir. » C'est à dire :
« Ne crois pas en moi dans l'esprit où tu es encore. N'en reste pas à penser à
ce que je me suis fait pour toi, sans aller jusqu'à penser à celui par qui tu
as été faite. » Comment pouvait-elle ne pas croire encore de façon tout
humaine en celui qu'elle pleurait comme un homme ? « Je ne suis pas encore
monté vers mon Père. » « Tu me toucheras quand tu croiras que je suis Dieu, et
que je suis parfaitement égal au Père. »