jeudi 20 janvier 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 2e
semaine du temps ordinaire
L'Église fête : Semaine de prière pour l'unité des chrétiens - 20
janvier
Saint(s) du jour : St
Sébastien, martyr (+ 288), St
Fabien, Pape et martyr (+ 250)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Alphonse-Marie de
Liguori :
«
Tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le
toucher »
Lettre aux Hébreux
7,25-28.8,1-6.
Jésus est en mesure de sauver d'une manière définitive ceux qui s'avancent
vers Dieu grâce à lui, car il vit pour toujours, afin d'intercéder en leur
faveur.
C'était bien le grand prêtre qu'il nous fallait : saint, sans tache, sans
aucune faute ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut
que les cieux.
Il n'a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d'offrir chaque jour des
sacrifices, d'abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du
peuple ; cela, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même.
Dans la loi de Moïse, ce sont des hommes remplis de faiblesse qui sont
désignés comme grands prêtres. Mais plus tard, quand Dieu s'engage par
serment, il désigne son Fils qu'il a pour toujours mené à sa perfection.
Et voici l'essentiel de ce que nous voulons dire : c'est bien ce grand
prêtre-là que nous avons, lui qui s'est assis à la droite de Dieu et qui règne
avec lui dans les cieux,
après avoir accompli le service du véritable Sanctuaire, et de la véritable
Tente dressée par le Seigneur et non par un homme.
Le grand prêtre a toujours été chargé d'offrir des dons et des
sacrifices ; il fallait donc que Jésus ait lui aussi quelque chose à
offrir.
S'il était sur la terre, il ne serait même pas prêtre, puisqu'il y a déjà des
prêtres pour offrir les dons conformément à la Loi.
Mais ils rendent leur culte dans un sanctuaire qui n'est qu'une pâle évocation
de celui du ciel. En effet, au moment où il allait construire la Tente, Moïse
fut averti par Dieu, qui lui dit : Prends soin de tout faire suivant le
modèle que je t'ai montré sur la montagne.
Quant à Jésus, le service qu'il doit assurer est d'autant plus élevé que
l'Alliance dont il est médiateur est plus parfaite et repose sur des promesses
plus parfaites.
Psaume 49(48),8-10.17.
Nul ne peut racheter son frère ni payer à Dieu sa rançon :
aussi cher qu'il puisse payer, toute vie doit finir.
Peut-on vivre indéfiniment sans jamais voir la fosse ?
Ne crains pas l'homme qui s'enrichit, qui accroît le luxe de sa maison :
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 3,7-12.
Jésus se retira avec ses disciples au bord du lac ; et beaucoup de gens,
venus de la Galilée, le suivirent ;
et aussi beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie,
et de la région de Tyr et de Sidon avaient appris tout ce qu'il faisait, et
ils vinrent à lui.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu'il ne soit
pas écrasé par la foule.
Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient
de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui et
criaient : « Tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
5ème Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 76 rev.)
« Dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage et soyez sans
crainte... Dieu viendra lui-même et vous sauvera » (Is 35,4). Cette prophétie
s'est réalisée : qu'il me soit donc permis de m'écrier maintenant dans
l'allégresse : Réjouissez-vous, enfants d'Adam, réjouissez-vous ; arrière tout
découragement ! A la vue de votre faiblesse et de votre impuissance à résister
à tant d'ennemis, « bannissez toute frayeur, Dieu lui-même viendra et vous
sauvera ». Comment est-il venu lui-même, et vous a-t-il sauvés ? En vous
donnant la force nécessaire pour affronter et surmonter tous les obstacles à
votre salut. Et comment le Rédempteur vous a-t-il procuré cette force ? En se
faisant faible, de fort et tout-puissant qu'il était ; il a pris sur lui notre
faiblesse, et nous a communiqué sa force...
Dieu est tout-puissant : « Seigneur, s'écriait Isaïe, qui donc
résisterait à la force de ton bras ? » (40,10)... Mais les blessures faites à
l'homme par le péché l'avaient tellement affaibli qu'il était incapable de
résister à ses ennemis. Qu'est-ce que le Verbe éternel, la Parole de Dieu, a
fait ? De fort et tout-puissant, il s'est rendu faible ; il s'est revêtu de la
faiblesse corporelle de l'homme pour procurer à l'homme par ses mérites la
force d'âme nécessaire...; il s'est fait enfant... Enfin, au terme de sa vie,
dans le jardin des Oliviers, il est chargé de liens, dont il ne peut pas se
dégager. Dans le prétoire, il est attaché à la colonne pour être flagellé.
Puis, la croix sur ses épaules, il tombe souvent sur le chemin, faute de
forces. Cloué à la croix, il ne peut pas se délivrer... Sommes-nous faibles ?
Mettons notre confiance en Jésus Christ et nous pourrons tout : « Je peux tout
en Celui qui me rend fort » disait l'apôtre Paul (Ph 4,13). Je peux tout, non
par mes propres forces, mais par celles que m'ont obtenus les mérites de mon
Rédempteur.