jeudi 17 janvier 2008
Le jour où le ciel s'est ouvert
Le 17 janvier 1871, il fait froid, la France est en guerre,
Paris est assiégé, les Prussiens, vainqueurs, sont aux portes de Laval.
A Pontmain, Eugène Barbedette sort « voir le temps » et découvre
au-dessus de la maison d'en face une belle dame à la robe constellée
d'étoiles qui le regarde en souriant.
Les villageois accourent vers la grange. D'autres enfants voient à leur
tour. Un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient entourer la
Belle Dame. Autour du Curé et des religieuses de l'école s'organise une
veillée de prière. On récite le chapelet, puis le Magnificat, quand une
banderole se déroule entre l'ovale et le toit de la maison. Lettre
après lettre, un message s'inscrit, aussitôt épelé et lu par les
enfants : « Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de
temps. Mon Fils se laisse toucher. »
La ferveur grandit et les enfants manifestent leur joie : « Oh
! Qu'elle est belle ! ». Soudain les enfants deviennent tout tristes
alors que le visage de Marie est empreint lui aussi d'une profonde
tristesse. Une croix rouge apparaît devant elle portant Jésus tout
sanglant. Au sommet de la Croix, sur une traverse blanche, s'écrit en
rouge le nom de Celui qui est là : JESUS-CHRIST. Marie saisit le
crucifix à deux mains et le présente aux enfants tandis qu'une petite
étoile allume les quatre bougies de l'ovale. On prie en silence. Tout
le monde s'agenouille dans la neige pour la prière du soir. Lorsque
tout est fini, chacun retourne chez soi, le coeur apaisé.
Ce même 17 janvier, le général von Schmidt reçoit l'ordre de se rendre
sur la Seine au lieu de pénétrer dans Laval. Ce changement de tactique
injustifié, arrêt de la poursuite d'anéantissement, fait dire à Von
Schmidt : " C'est fini, nous n'irons pas plus loin, là-bas du côté de
la Bretagne une Dame invisible nous a barré la route." Onze jours plus
tard l'armistice est signé. Les Prussiens n'entreront pas à Laval.
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen