jeudi 03 juin 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 9e semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Martyrs de l'Ouganda Charles Lwanga et ses compagnons (+ 1886) - Mémoire
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Augustin : « Voilà le plus grand et le premier commandement ; le second lui est semblable » (Mt 22,38-39)
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2,8-15.
Souviens-toi de Jésus Christ, le descendant de David : il est ressuscité d'entre les morts, voilà mon Évangile. C'est pour lui que je souffre, jusqu'à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n'enchaîne pas la parole de Dieu ! C'est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu'ils obtiennent eux aussi le salut par Jésus Christ, avec la gloire éternelle. Voici une parole sûre : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l'épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous sommes infidèles, lui, il restera fidèle, car il ne peut se rejeter lui-même. Voilà ce que tu dois rappeler, en déclarant solennellement devant Dieu qu'il faut éviter les querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à démolir ceux qui les écoutent. Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n'a pas à regretter ce qu'il a fait et qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité.
Psaume 25(24),4-5.8-9.10.14.
Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. C'est toi que j'espère tout le jour en raison de ta bonté, Seigneur.
Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.
Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ; à ceux-là, il fait connaître son alliance.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28-34.
Un scribe, s'avança vers Jésus et lui demanda: "Quel est le premier de tous les commandements?" Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
De Trinitate, VIII, 12 ; PL 42, 958B-959A (trad. Orval)
« Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l'amour vient de Dieu, et tout homme qui aime est né de Dieu et connaît Dieu ; celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour » (1Jn 4,7-8). Dans ce texte l'apôtre Jean, avec sa grande autorité, montre clairement que l'amour fraternel non seulement vient de Dieu, mais que cet amour fraternel, qui fait que nous nous aimons les uns les autres, c'est Dieu lui-même.
Par conséquent, en aimant notre frère d'un amour véritable, nous aimons notre frère selon Dieu, par Dieu. Et il n'est pas possible de ne pas aimer par dessus tout cet amour lui-même grâce auquel nous aimons notre frère. D'où nous concluons que ces deux préceptes ne peuvent pas exister l'un sans l'autre. Puisqu'en effet « Dieu est amour », celui-là aime certainement Dieu qui aime l'amour ; or celui qui aime son frère aime nécessairement l'amour. Voilà pourquoi, un peu après, l'apôtre Jean dit : « Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » (1Jn 4,20) ; la raison qui l'empêche de voir Dieu, c'est qu'il n'aime pas son frère. Celui qui n'aime pas son frère n'est pas dans l'amour ; et celui qui n'est pas dans l'amour n'est pas en Dieu, car « Dieu est amour ».