jeudi 03 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 4e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste
Claudine Thévenet (1774-1837), St
Blaise, évêque et martyr (+ 316)
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Saint François d'Assise :
«
Ni pièces de monnaie dans leur ceinture »
Lettre aux Hébreux
12,18-19.21-24.
Frères, quand vous êtes venus vers Dieu, il n’y avait rien de matériel comme
au Sinaï, pas de feu qui brûle, pas d’obscurité, de ténèbres, ni d’ouragan,
pas de son de trompettes, pas de paroles prononcées par cette voix que les
fils d'Israël demandèrent à ne plus entendre.
Le spectacle était si terrifiant que Moïse dit : Je suis terrifié et
tremblant.
Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant,
la Jérusalem céleste, vers des milliers d'anges en fête
et vers l'assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les
cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les âmes
des justes arrivés à la perfection.
Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d'une Alliance nouvelle, et vers son
sang répandu sur les hommes, son sang qui parle plus fort que celui d'Abel.
Psaume 48(47),2-3.4.9.10-11.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué, dans la ville de notre Dieu,
sa sainte montagne, altière et belle, joie de toute la terre. La montagne de
Sion, c'est le pôle du monde, la cité du grand roi ;
Dieu se révèle, en ses palais, vraie citadelle.
Nous l'avions entendu, nous l'avons vu dans la ville du Seigneur, Dieu de
l'univers, dans la ville de Dieu, notre Dieu, qui l'affermira pour toujours.
Dieu, nous revivons ton amour au milieu de ton temple.
Ta louange, comme ton nom, couvre l'étendue de la terre. Ta main droite qui
donne la victoire
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 6,7-13.
Jésus appelle les Douze, et pour la première fois il les envoie deux par deux.
Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais,
et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, si ce n'est un
bâton ; de n'avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur
ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans
une maison, restez-y jusqu'à votre départ.
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez
en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un
témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir.
Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de
nombreux malades, et les guérissaient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Première Règle, §8-9 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 62-64 rev.)
Le Seigneur ordonne dans l'Évangile : Gardez-vous soigneusement de tout
attachement mauvais ; évitez soigneusement les préoccupations de ce monde et
les soucis matériels (cf Mt 6,25). C'est pourquoi aucun frère, qu'il demeure
dans une résidence ou qu'il soit en voyage, ne doit en aucune manière accepter
lui-même ou faire recueillir pour son compte ni pièces d'or ni menue monnaie,
et cela ni pour acheter des vêtements ou des livres, ni en guise de salaire
pour aucun travail, ni sous aucun prétexte, sauf cas de nécessité évidente
pour les frères malades. Car l'or et la monnaie, nous ne devons pas les
considérer comme plus utiles ou précieux que les cailloux. Le diable s'emploie
à aveugler ceux qui convoitent l'argent ou qui lui accordent plus de valeur
qu'à des cailloux. Nous qui avons tout quitté, n'allons donc pas perdre pour
si peu le Royaume des cieux (Mc 10,24.28). S'il nous arrive de trouver quelque
part des pièces de monnaie, n'y faisons pas plus attention qu'à la poussière
que nous foulons aux pieds : car cela est vanité des vanités, et tout est
vanité (Eccl 1,2)...
Tous les frères s'appliqueront à suivre l'humilité et la pauvreté de
notre Seigneur Jésus Christ... Ils doivent se réjouir quand ils se trouvent
parmi des gens de basse condition et méprisés, des pauvres et des infirmes,
des malades et des lépreux, et des mendiants des rues. Lorsqu'il le faudra,
ils iront quêter en nature. Qu'ils n'aient point honte : qu'ils se rappellent
plutôt que notre Seigneur Jésus Christ, le Fils du Dieu vivant tout
puissant..., a été pauvre et sans abri, qu'il a vécu d'aumônes, lui, et la
bienheureuse Vierge, et ses disciples.