jeudi 02 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 22e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : BBx
Martyrs de Septembre († 1792)
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Ludolphe de Saxe :
« Sois
sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras »
Première lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,18-23.
Que personne ne s'y trompe : si quelqu'un parmi vous pense être un sage à
la manière d'ici-bas, qu'il devienne fou pour devenir sage.
Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. L'Écriture le dit :
C'est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté.
Elle dit encore : Le Seigneur connaît les raisonnements des sages :
ce n'est que du vent !
Ainsi, il ne faut pas mettre son orgueil en des hommes dont on se réclame. Car
tout vous appartient,
Paul et Apollos et Pierre, le monde et la vie et la mort, le présent et
l'avenir : tout est à vous,
mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.
Psaume 24(23),1-2.3-4.5-6.
Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses
habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles
(et ne dit pas de faux serments).
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta
face !
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 5,1-11.
Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth : la foule se
pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient
descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de
s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait
la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et
jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans
rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets
se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider.
Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles
enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant :
« Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la
quantité de poissons qu'ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à
Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu
prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le
suivirent.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Ludolphe de Saxe (v. 1300-1378), dominicain puis chartreux à Strasbourg
La Vie de Jésus Christ, I, ch. 29, 9-11 (trad. Orval)
Pierre se jette avec humilité aux genoux de Jésus. Il reconnaît en lui
son Seigneur et lui dit : « Retire-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme
pécheur et je ne suis pas digne de demeurer en ta compagnie. Retire-toi de
moi, car je suis seulement un homme et tu es l'Homme-Dieu, je suis pécheur et
tu es saint, je suis serviteur et tu es Seigneur. Qu'une distance te sépare de
moi qui suis séparé de toi par la fragilité de ma nature, la laideur de mes
fautes et la faiblesse de mon pouvoir...»
Mais le Seigneur console Pierre en lui montrant que la capture des
poissons signifie qu'il sera pêcheur d'hommes. « Ne crains pas, lui dit-il, ne
t'effraie pas ; crois plutôt et réjouis-toi, car tu es destiné à une pêche
bien plus grande ; une autre barque et d'autres filets te seront donnés.
Jusqu'à présent tu as pris des poissons avec des filets, désormais c'est par
la parole que tu prendras des hommes. Par la saine doctrine tu les attireras
sur le chemin du salut, car tu es appelé au service de la prédication. La
parole de Dieu est semblable à l'hameçon du pêcheur. De même que l'hameçon ne
prend le poisson qu'après avoir d'abord été pris par lui, ainsi la parole de
Dieu ne prend l'homme pour la vie éternelle que si cette parole a d'abord
pénétré son esprit. Désormais ce sont des hommes que tu prendras. Désormais,
c'est-à-dire après ce qui s'est passé, après le témoignage de ton humilité, tu
auras la charge de prendre des hommes ; car l'humilité a une force
d'attraction, et pour commander aux autres il est bon de savoir ne pas se
glorifier de son pouvoir. »