Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

Servir 2 maitres?

"VOUS NE POUVEZ SERVIR DEUX MAITRES :

DIEU ET L'ARGENT"

 

1-   Le seigneur n'a pas dit :

 

-          Vous ne pouvez servir deux maîtres : Dieu et la chair (la femme, l'homme). Et pourtant, combien sommes-nous à perdre la vie dans les désordres, faussement appelés "plaisirs" : prostitution, adultère, homosexualité, etc. Pour ces désordres, nous refusons de nous confesser, de bénéficier du sacrement de la réconciliation, sous des prétextes à la limite de l'hérétisme. Nous désertons même cette bonne vieille église catholique, notre héritage religieux, pour d'autres catéchismes ou liturgies. A la vérité, la chair nous fait beaucoup de mal. Malgré cela, ce n'est pas sur ce terrain que le Seigneur nous met en garde.

 

-          Vous ne pouvez servir deux maîtres : Dieu et l'alcool, le tabac, la drogue, etc. Et pourtant, combien sommes-nous à vendre notre âme au diable par la prostitution, la mendicité et toutes sortes d'humiliation, pour un peu d'alcool, de tabac, de drogue surtout ? Nous finissons par perdre ainsi notre âme pour de bon. Et nous la perdons avant de mourir, car c'est bien souvent que nous promenons un corps sans vie, une véritable loque humaine, - la seule expression qu'on ait trouvée et qui convienne-. Malgré tout, ce n'est pas là encore que le Seigneur nous met en garde.

 

2-   Les illustrations bibliques du précepte :

 

          Deux exemples vécus lors de la passion et après la résurrection de Jésus-Christ, illustrent gravement et éloquemment le précepte divin : "vous ne pouvez servir deux maîtres".

 

          Première illustration : Judas vend Jésus pour trente (30) pièces d'argent. On a surtout retenu que Judas a trahi Jésus. Certes, il l'a trahi, mais cette trahison était surtout assise sur un marché, un marchandage même : « combien voulez-vous me donner si je vous le livre ? ». Il le livre (c'est la trahison) pour trente (30) pièces d'argent (c'est le marché). Judas vend ainsi son maître, un ami, qui allait devenir son frère : « je ne vous appelle plus mes disciples, je vous appelle désormais mes amis » ; « allez dire à mes frères de se rendre en Galilée, c'est là qu'ils me verront ». Mais par-dessus tout, Judas vend, il en est pertinemment conscient, le fils de Dieu, et donc Dieu. La transaction, rendue à sa perfection, se traduit par ceci : remplacer Dieu par l'argent. C'est cela la pure idolâtrie. Et l'idolâtrie est un péché contre l'Esprit lui-même, celui que Dieu se refuse à pardonner… C'est pourquoi le péché d'orgueil est si dangereux pour nous, car il tend à remplacer Dieu par nous et notre égo.

          Cela dit, et pour aller jusqu'au bout de l'acte de Judas, revenons au prix du sang du fils de Dieu : trente (30) pièces d'argent. Or, nous nous souvenons que Judas avait estimé à trois cent (300) pièces d'argent, la valeur de ce parfum pur dont Marie-Madeleine embauma Jésus par anticipation : « à quoi bon gaspiller ce parfum, nous aurions pu le vendre à trois cents (300) pièces d'argent et le distribuer aux pauvres ». Ainsi, le prix de notre Seigneur Jésus-Christ, est dix fois inférieur à celui d'un flacon de parfum, 10% du pris de ce parfum. Judas a vendu son Seigneur, notre Seigneur, son ami et frère, "moins cher" de 90% qu'un parfum, aussi pur soit-il : une vraie folie, un délire mortel !

 

          Deuxième illustration : le jour de la résurrection de Jésus, les gardes, de service la nuit précédente, s'en vont rendre compte aux chefs des prêtes, de cet évènement, le plus bouleversant jamais vécu. Et qu'est-ce qui va calmer le remue-ménage qui habite ces gardes, oblitérer à leurs yeux la vérité, et cimenter leur conscience ? une forte somme d'argent !

 

          Observons les conséquences de cette dernière transaction. D'abord, les acteurs (les gardes et les chefs des prêtes) cachent la vérité et la remplacent pour toujours par un mensonge : "ses disciples sont venus voler le corps dans la nuit". Et s'il n'y avait que le mensonge ; celui-ci est doublé d'une sorte de diffamation qui consiste à imputer aux disciples de Jésus, un acte qu'ils n'ont pas commis : le vol du corps de leur maître. Ensuite, voici les circonstances aggravantes de ce mensonge, pour les gardes : le corps a été volé "pendant que nous dormions". Des gardes, payés pour veiller, peuvent-ils décemment et impunément avouer qu'ils dormaient la nuit ? oui, si leur conscience est cimentée, anesthésiée par de l'argent. En outre, comment peut-on, en dormant, constater que des personnes précises sont venues voler ? tout simplement parce que le ridicule ne tue pas, et mamon, le "dieu argent" le sait. Dans tous les cas, ne vont-ils pas en perdre leur emploi ? à coup sûr si, car qui ou qu'est-ce qui pourra bien les couvrir de leur faute professionnelle lourde : l'aveu d'avoir dormi pendant leur service de nuit ? Enfin, vient cette piètre et dérisoire garantie : "si tout cela parvient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose".

Voilà que le mensonge sera relayé et prolongé par une complicité fautive. C'est la complicité dans le mal ; encore qu'ici, les complices sont en réalité, les commanditaires de tout le mal. D'ailleurs, ceux-ci ajoutent : "… et nous vous éviterons tout ennui". C'est là, un nouveau mensonge, car s'ils arrivent jamais  à corroborer "le vol", comment justifieront-ils le fait que les gardes avouent avoir dormi ? Ici, se situe une autre trahison, parce que les gardes, de ce point de vue et quoi qu'il arrive, seront livrés à eux-mêmes. Leurs complices commanditaires ne pourront rien pour eux. Mais quoi de plus normal ? ils ont désormais pour Dieu, "une forte somme d'argent" qui ne pourra aucunement les justifier, les pauvres ! Prions pour eux : "Seigneur, pardonne leur (encore une fois), car ils ne savent (toujours) pas ce qu'ils font".

 

N'Gouin-Claih



30/04/2009
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