Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

samedi 31 janvier 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le samedi de la 3e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Saint Jean Bosco (+ 1888),   Saint François-Xavier Bianchi (+ 1815),   Saint Pierre Nolasque (+ 1256),   Tobie Fils de Tobit, ancien testament

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Augustin : Le vent tomba, et il se fit un grand calme


Lettre aux Hébreux 11,1-2.8-19.

La foi est le moyen de posséder déjà ce qu'on espère, et de connaître des réalités qu'on ne voit pas. Et quand l'Écriture rend témoignage aux anciens, c'est à cause de leur foi. Grâce à la foi, Abraham obéit à l'appel de Dieu : il partit vers un pays qui devait lui être donné comme héritage. Et il partit sans savoir où il allait. Grâce à la foi, il vint séjourner comme étranger dans la Terre promise ; c'est dans un campement qu'il vivait, ainsi qu'Isaac et Jacob, héritiers de la même promesse que lui, car il attendait la cité qui aurait de vraies fondations, celle dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l'architecte. Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d'avoir une descendance parce qu'elle avait pensé que Dieu serait fidèle à sa promesse. C'est pourquoi, d'un seul homme, déjà marqué par la mort, ont pu naître des hommes aussi nombreux que les étoiles dans le ciel et les grains de sable au bord de la mer, que personne ne peut compter. C'est dans la foi qu'ils sont tous morts sans avoir connu la réalisation des promesses ; mais ils l'avaient vue et saluée de loin, affirmant que, sur la terre, ils étaient des étrangers et des voyageurs. Or, parler ainsi, c'est montrer clairement qu'on est à la recherche d'une patrie. S'ils avaient pensé à celle qu'ils avaient quittée, ils auraient eu la possibilité d'y revenir. En fait, ils aspiraient à une patrie meilleure, celle des cieux. Et Dieu n'a pas refusé d'être invoqué comme leur Dieu, puisqu'il leur a préparé une cité céleste. Grâce à la foi, quand il fut soumis à l'épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu'il avait reçu les promesses et entendu cette parole : C'est d'Isaac que naîtra une descendance qui portera ton nom. Il pensait en effet que Dieu peut aller jusqu'à ressusciter les morts : c'est pourquoi son fils lui fut rendu ; et c'était prophétique.


Lc 1,69-70.71-72.73-75.

Dans la maison de David, son serviteur, il a fait se lever une force qui nous sauve.
C'est ce qu'il avait annoncé autrefois par la bouche de ses saints prophètes :
le salut qui nous délivre de nos adversaires, des mains de tous nos ennemis.
Il a montré sa miséricorde envers nos pères, il s'est rappelé son Alliance sainte :
il avait juré à notre père Abraham
qu'il nous arracherait aux mains de nos ennemis,
et nous donnerait de célébrer sans crainte notre culte devant lui, dans la piété et la justice, tout au long de nos jours.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,35-41.

Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l'autre rive. » Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d'autres barques le suivaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d'eau. Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? » Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 63 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 260)

Le vent tomba, et il se fit un grand calme


      Ton coeur est secoué par les flots ; l'outrage a suscité en toi le désir de la vengeance. Et voici : tu t'es vengé..., et tu as fait naufrage. Pourquoi ? Parce que le Christ s'est endormi en toi, c'est-à-dire que tu as oublié le Christ. Réveille-donc le Christ, souviens-toi du Christ, que le Christ s'éveille en toi... As-tu oublié la parole qu'il a dite sur la croix : « Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font » ? (Lc 23,34) Celui qui s'était endormi dans ton coeur a refusé de se venger.

      Réveille-le, rappelle-toi son souvenir. Son souvenir, c'est sa parole ; c'est son commandement. Et quand tu auras éveillé le Christ en toi, tu te diras à toi-même : « Quel homme suis-je pour vouloir me venger ?... Celui qui a dit : ' Donnez, et vous recevrez ; pardonnez, et vous serez pardonnés ' (Lc 6,37) ne m'accueillera pas. Je réprimerai donc ma colère, et mon coeur trouvera à nouveau le repos. » Le Christ a commandé à la mer, et elle s'est calmée... Réveille le Christ, laisse-le te parler. « Qui donc est celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? » Quel est celui à qui la mer obéit ? « À lui la mer, c'est lui qui l'a faite » (Ps 94,5) ; « par lui, tout a été fait » (Jn 1,3). Imite plutôt les vents et la mer : obéis au Créateur. La mer entend l'ordre du Christ, vas-tu rester sourd ? La mer obéit, le vent s'apaise, vas-tu continuer à souffler ?... Parler, agir, ourdir des machinations, n'est-ce pas souffler et refuser de s'apaiser au commandement du Christ ? Quand ton coeur est troublé, ne te laisse pas submerger par les vagues.

      Si pourtant le vent nous renverse -- car nous ne sommes que des hommes -- et qu'il excite les passions mauvaises de notre coeur, ne désespérons pas. Réveillons le Christ, afin de poursuivre notre voyage sur une mer paisible et de parvenir à la patrie.



04/02/2009
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