Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

samedi 02 août 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le samedi de la 17e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Etienne Ier, pape (+ 257),   St Pierre-Julien Eymard, fondateur (+ 1868)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Bienheureux Guerric d'Igny : La grandeur de Jean le Baptiste


Livre de Jérémie 26,11-16.24.

A la porte du Temple, les prêtres et les prophètes dirent aux chefs et à tout le peuple à propos de Jérémie : « Cet homme mérite la mort, car il a prophétisé contre cette ville ; vous l'avez entendu de vos oreilles. » Jérémie répondit, en s'adressant à tous les chefs et à tout le peuple : « C'est le Seigneur qui m'a envoyé prophétiser contre ce Temple et contre cette ville, et dire toutes les paroles que vous avez entendues. Et maintenant, changez de route, conduisez-vous bien, écoutez l'appel du Seigneur votre Dieu ; alors il renoncera au malheur qu'il a décrété contre vous. Quant à moi, me voici entre vos mains, faites de moi ce qui vous semblera bon et juste. Mais sachez-le bien : si vous me faites mourir, c'est d'un sang innocent que vous allez vous charger, vous-mêmes et cette ville et tous ses habitants. Car c'est vraiment le Seigneur qui m'a envoyé prononcer toutes ces paroles pour que vous les entendiez. » Alors les chefs et tout le peuple dirent aux prêtres et aux prophètes : « Cet homme ne mérite pas la mort, car c'est au nom du Seigneur notre Dieu qu'il nous a parlé. »


Psaume 69(68),15-16.30-31.33-34.

Tire-moi de la boue, sinon je m'enfonce : que j'échappe à ceux qui me haïssent, à l'abîme des eaux.
Que les flots ne me submergent pas, que le gouffre ne m'avale, que la gueule du puits ne se ferme pas sur moi.
Et moi, humilié, meurtri, que ton salut, Dieu, me redresse.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête : « Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles, il n'oublie pas les siens emprisonnés.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,1-12.

En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de Jésus et dit à ses serviteurs : « Cet homme, c'est Jean le Baptiste, il est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. » Car Hérode avait fait arrêter Jean, l'avait fait enchaîner et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe. En effet, Jean lui avait dit : « Tu n'as pas le droit de vivre avec elle. » Hérode cherchait à le mettre à mort, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Lorsque arriva l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa devant tout le monde, et elle plut à Hérode. Aussi s'engagea-t-il par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait. Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut contrarié, mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Il envoya décapiter Jean dans la prison. La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère. Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, l'ensevelirent et allèrent en informer Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Guerric d'Igny (vers 1080-1157), abbé cistercien
3e Sermon sur St Jean Baptiste (trad. cf SC 202, p.343)

La grandeur de Jean le Baptiste


      Ce qui a fait la grandeur de Jean, ce qui l'a rendu si grand entre les grands, c'est qu'il a mis le comble à ses vertus...en y ajoutant la plus grande de toutes, l'humilité. Alors qu'on le considérait comme le plus élevé de tous, spontanément et avec l'empressement de l'amour, il a mis au-dessus de lui Celui qui est le plus humble de tous, et même tellement au-dessus de lui qu'il se déclare indigne de lui enlever ses sandales (Mt 3,11).

      Que d'autres donc s'émerveillent de ce que Jean ait été prédit par les prophètes, annoncé par un ange..., né de parents si saints et si nobles, quoique âgés et stériles..., qu'il ait préparé la voie du Rédempteur dans le désert, qu'il ait ramené les coeurs des pères vers les fils et ceux des fils vers les pères (Lc 1,17), qu'il ait été jugé digne de baptiser le Fils, d'entendre le Père, de voir le Saint Esprit (Lc 3,22), qu'enfin, il ait combattu jusqu'à la mort pour la vérité et que, pour être précurseur du Christ jusque dans le séjour des morts, il ait été martyr du Christ avant sa Passion. Que d'autres s'émerveillent de tout cela...

      Quant à nous, mes frères, c'est son humilité qui nous est proposée comme objet non seulement d'admiration, mais aussi d'imitation. Elle l'a incité à ne pas vouloir passer pour grand, alors qu'il le pouvait... En effet, ce fidèle « ami de l'Époux » (Jn 3,29), qui aimait son Seigneur plus que lui-même, souhaitait « diminuer » pour que « lui il grandisse » (v.30). Il s'efforçait d'augmenter la gloire du Christ en se faisant lui-même plus petit, exprimant par toute sa conduite ce que dirait l'apôtre Paul : « Ce n'est pas nous-mêmes que nous prêchons, mais le Seigneur Jésus Christ » (2Co 4,5).



05/08/2008
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