Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 31 mars 2010

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le mercredi saint


L'Eglise fête : Mercredi Saint
Saint(s) du jour : St Benjamin, diacre et martyr (c.424)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »


Livre d'Isaïe 50,4-9.

Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus. La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute comme celui qui se laisse instruire. Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours ; c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie. Quelqu'un veut-il plaider contre moi ? Comparaissons ensemble. Quelqu'un a-t-il une accusation à porter contre moi ? Qu'il s'avance ! Voici le Seigneur Dieu qui vient prendre ma défense : qui donc me condamnera ?


Psaume 69(68),8-10.21-22.31.33-34.

C'est pour toi que j'endure l'insulte, que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère.
L'amour de ta maison m'a perdu ; on t'insulte, et l'insulte retombe sur moi.
L'insulte m'a broyé le coeur, le mal est incurable ; j'espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n'en ai pas trouvé.
A mon pain, ils ont mêlé du poison ; quand j'avais soif, ils m'ont donné du vinaigre.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête : « Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles, il n'oublie pas les siens emprisonnés.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 26,14-25.

L'un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui proposèrent trente pièces d'argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : 'Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples. ' » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l'un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Il leur répondit : « Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Prière de l'Église (trad. Paris 1955, p. 19-22; cf Source cachée, p. 54)

« Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »


      Nous savons par les récits évangéliques que le Christ a prié comme un juif croyant et fidèle à la Loi... Il prononça les vieilles prières de bénédiction, que l'on récite encore aujourd'hui, pour le pain, le vin et les fruits de la terre, comme en témoignent les récits de la dernière Cène, toute consacrée à l'accomplissement d'une des plus saintes obligations religieuses : le solennel repas de la Pâque, qui commémorait la délivrance de la servitude d'Égypte. Peut-être est-ce là que nous est donnée la vision la plus profonde de la prière du Christ, et comme la clef qui nous introduit dans la prière de toute l'Église...



      La bénédiction et le partage du pain et du vin faisaient partie du rite du repas pascal. Mais l'un et l'autre reçoivent ici un sens entièrement nouveau. Là prend naissance la vie de l'Église. Sans doute est-ce seulement à la Pentecôte qu'elle naît comme communauté spirituelle et visible. Mais ici, à la Cène, s'accomplit la greffe du sarment sur le cep qui rend possible l'effusion de l'Esprit. Les anciennes prières de bénédiction sont devenues dans la bouche du Christ paroles créatrices de vie. Les fruits de la terre sont devenus sa chair et son sang, remplis de sa vie... La Pâque de l'ancienne Alliance est devenue la Pâque de l'Alliance nouvelle.






31/03/2010
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