Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 28 janvier 2009


Le mercredi de la 3e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Saint Thomas d'Aquin (1225-1274)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Bienheureux Guerric d'Igny : « Ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit »


Lettre aux Hébreux 10,11-18.

Dans l'ancienne Alliance, les prêtres étaient debout dans le Temple pour célébrer une liturgie quotidienne, et pour offrir à plusieurs reprises les mêmes sacrifices, qui n'ont jamais pu enlever les péchés. Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds. Par son sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de lui la sainteté. C'est bien le témoignage que rend l'Esprit Saint dans l'Écriture ; car, après avoir dit : Voici quelle sera l'Alliance que je conclurai avec eux, quand ces jours-là seront passés, le Seigneur déclare : Je mettrai mes lois dans leur coeur, je les inscrirai dans leurs pensées, et je ne me rappellerai plus leurs péchés ni leurs fautes. Or, quand le pardon est accordé, on n'offre plus le sacrifice pour les péchés.


Psaume 110,1.2.3.4.

Oracle du Seigneur à mon seigneur : « Siège à ma droite, et je ferai de tes ennemis le marchepied de ton trône. »
De Sion, le Seigneur te présente le sceptre de ta force : « Domine jusqu'au coeur de l'ennemi. »
Le jour où paraît ta puissance, tu es prince, éblouissant de sainteté : « Comme la rosée qui naît de l'aurore, je t'ai engendré. »
Le Seigneur l'a juré dans un serment irrévocable : « Tu es prêtre à jamais selon l'ordre du roi Melkisédek. »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,1-20.

Jésus s'est mis une fois de plus à enseigner au bord du lac, et une foule très nombreuse se rassemble auprès de lui, si bien qu'il monte dans une barque où il s'assoit. Il était sur le lac et toute la foule était au bord du lac, sur le rivage. Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et il leur disait, dans son enseignement : « Écoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, il est arrivé que du grain est tombé au bord du chemin, et les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n'avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; et lorsque le soleil s'est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché. Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l'ont étouffé, et il n'a pas donné de fruit. Mais d'autres grains sont tombés sur la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent pour un. » Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! » Quand il resta seul, ses compagnons, ainsi que les Douze, l'interrogeaient sur les paraboles. Il leur disait : « C'est à vous qu'est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous l'énigme des paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils pourront bien regarder de tous leurs yeux, mais ils ne verront pas ; ils pourront bien écouter de toutes leurs oreilles, mais ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. » Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? Le semeur sème la Parole. Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, quand ils l'entendent, Satan survient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. Et de même, ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; mais ils n'ont pas en eux de racine, ce sont les hommes d'un moment ; quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils tombent aussitôt. Et il y en a d'autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole, mais les soucis du monde, les séductions de la richesse et tous les autres désirs les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent pour un. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), abbé cistercien
5e sermon pour Noël (trad. cf SC 166, p. 227s et R. Thomas, Pain de Cîteaux)

« Ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit »


      Assurément, c'est « une parole sûre et qui mérite d'être accueillie sans réserve » (1Th 1,15) que ta Parole toute-puissante, Seigneur ! Descendue en une telle profondeur de silence du haut des demeures royales du Père (Sg 18,14s) jusque dans une mangeoire d'animaux, elle nous parle mieux pour l'instant par son silence. « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende » ce que nous dit ce saint et mystérieux silence du Verbe éternel...

      Y a-t-il rien, en effet, qui inculque la règle du silence avec autant de poids et d'autorité, rien qui réprime le mal inquiet de la langue et les tempêtes de la parole..., que la Parole de Dieu silencieuse parmi les hommes ? « La parole n'est pas encore sur ma langue » (Ps 138,4) semble proclamer la Parole toute-puissante lorsqu'elle se soumet à sa mère. Et nous, avec quelle démence nous disons : « Nous vanterons notre langue, nos lèvres sont pour nous, qui sera notre maître ? » (Ps 11,5) Qu'il me serait doux, si cela m'était permis, de garder le silence, de m'effacer et de me taire, même à propos du bien, pour pouvoir prêter une oreille plus attentive, plus recueillie, aux mots secrets et aux significations sacrées de ce divin silence ! Qu'il me serait bon de me mettre à l'école du Verbe pour autant de temps que le Verbe lui-même a gardé le silence à l'école de sa mère...

      « Le Verbe s'est fait chair et il a demeuré parmi nous » (Jn 1,14). Mettons donc toute notre dévotion, frères, à méditer sur le Christ enveloppé des langes dont sa mère l'a couvert, afin de voir, dans la joie éternelle du Royaume, la gloire et la beauté dont son Père l'aura revêtu.



04/02/2009
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