Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mercredi 16 juin 2010

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le mercredi de la 11e semaine du Temps Ordinaire


Saint(s) du jour : St Jean-François Régis, prêtre de la Compagnie de Jésus (1597-1640)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Jean de la Croix : « Prie ton Père dans le secret »


Deuxième livre des Rois 2,1.6-14.

Voici comment le Seigneur enleva Élie au ciel dans un ouragan. Ce jour-là, Élie et Élisée étaient partis de Guilgal. Une troisième fois, Élie dit à Élisée : « Arrête-toi ici ; moi, le Seigneur m'envoie au Jourdain. » Mais Élisée répliqua : « Par le Seigneur qui est vivant, et par ta vie, je ne te quitterai pas. » Ils continuèrent donc tous les deux. Cinquante frères-prophètes, qui les avaient suivis, s'arrêtèrent à distance, pendant que tous deux se tenaient au bord du Jourdain. Élie prit son manteau, le roula et en frappa les eaux, qui s'écartèrent de part et d'autre. Ils traversèrent tous deux à pied sec. Pendant qu'ils passaient, Élie dit à Élisée : « Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi avant d'être enlevé loin de toi. » Élisée répondit : « Que je reçoive une double part de l'esprit que tu as reçu ! » Élie reprit : « Tu demandes quelque chose de difficile : tu l'obtiendras si tu me vois lorsque je serai enlevé loin de toi. Sinon, tu ne l'obtiendras pas. » Ils étaient en train de marcher tout en parlant lorsqu'un char de feu, avec des chevaux de feu, les sépara, et Élie monta au ciel dans un ouragan. Élisée le vit, et il se mit à crier : « Mon père !... Mon père !... Char d'Israël et ses coursiers ! » Puis il cessa de le voir. Il saisit ses vêtements et les déchira en deux. Il ramassa le manteau qu'Élie avait laissé tomber, il revint et s'arrêta sur la rive du Jourdain. Avec le manteau d'Élie, il frappa les eaux, mais elles ne s'écartèrent pas. Élisée dit alors : « Où est donc le Seigneur, le Dieu d'Élie ? » Il frappa encore une fois, les eaux s'écartèrent, et il traversa.


Psaume 31,20.21.24.

Qu'ils sont grands, tes bienfaits ! Tu les réserves à ceux qui te craignent. Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge.
Tu les caches au plus secret de ta face, loin des intrigues des hommes. Tu leur réserves un lieu sûr, loin des langues méchantes.
Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles : le Seigneur veille sur les siens ; mais il rétribue avec rigueur qui se montre arrogant.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,1-6.16-18.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean de la Croix (1542-1591), Carme, docteur de l'Église
Cantique spirituel B,1, 8-9 (trad. Cerf 1990)

« Prie ton Père dans le secret »


       Que cherches-tu au dehors, ô belle âme, puisque tu possèdes en toi-même tes richesses, ta jouissance, ton rassasiement et ton royaume, c'est-à-dire le Bien Aimé auquel tu aspires et que tu poursuis ?... La seule difficulté c'est que, tout en résidant en toi, il y demeure caché...

        Tu élèves une objection : « Puisque celui que j'aime habite en moi, comment se fait-il que je ne le trouve ni le sente ? » En voici la raison. C'est qu'il y est caché et que tu ne te caches pas comme lui pour le trouver et le sentir. Celui qui veut trouver un objet caché doit pénétrer jusqu'à la profondeur où il se cache, et lorsqu'il l'aura trouvé, lui aussi sera caché. Ton Époux bien-aimé est le trésor caché dans le champ de ton cœur, ce trésor pour lequel le sage marchand a donné tous ses biens (Mt 13,44). Il te faudra donc pour le trouver oublier tout ce qui t'appartient, t'éloigner de toutes les créatures et te cacher dans la retraite intérieure de l'esprit.

        Là, fermant la porte sur toi, c'est-à-dire renonçant par la volonté à toutes choses, « tu prieras ton Père dans le secret ». Si tu demeures ainsi cachée avec lui, tu le sentiras en secret, tu l'aimeras et tu en jouiras en secret ; tu prendras secrètement en lui tes délices, c'est-à-dire d'une manière qui surpasse toute parole et tout sentiment.






17/06/2010
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