Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mardi 31 août 2010

Que nous enseigne l'antiquité sur la Sainte Vierge dès le début ? (I)

Que nous enseigne l'antiquité sommairement et globalement sur la Sainte Vierge dès le début ? Par enseignement sommaire, j'entends la façon de voir la personne et le rôle de Marie de prime abord, les grands traits par lesquels on la présente, l'aspect sous lequel elle nous apparaît dans les écrits des Pères. Elle est la seconde Ève.

(...) Pour commencer, voici saint Justin (120-165), saint Irénée (120-200) et Tertullien (160-240). Parmi ces trois, Tertullien représente l'Afrique et Rome; saint Justin représente la Palestine et saint Irénée l'Asie mineure et la Gaule ou, plutôt, il représente saint Jean l'Evangéliste. En effet, il avait été instruit par le martyr saint Polycarpe, lequel avait été étroitement associé à saint Jean comme aussi à d'autres apôtres.

(...) Or ce qui est particulièrement remarquable dans ces trois écrivains, c'est qu'ils ne présentent pas la Sainte Vierge comme un pur instrument physique de l'Incarnation de Notre Seigneur, mais comme une cause intelligente et douée de responsabilité, sa foi et son obéissance étant des auxiliaires de l'Incarnation et lui obtenant celle-ci comme récompense. De même qu'Ève en péchant contre ces vertus, provoqua la chute de notre race en Adam, de même Marie, grâce à elles, eut une part dans sa réhabilitation.

(...) Ils déclarent qu'elle coopéra à notre salut non pas simplement par la descente du Saint-Esprit sur son corps, mais par des actes spécifiquement saints, effets du Saint-Esprit dans son âme ; que, si Ève perdit ses privilèges en péchant, Marie acquit des privilèges par les effets de sa grâce ; que si Ève fut désobéissante et incrédule, Marie fut obéissante et crut ; que si Ève fut une cause de ruine pour tous, Marie fut pour tous une cause de salut ; que si Ève prépara le terrain pour la chute d'Adam, Marie prépara la réhabilitation opérée par Notre Seigneur ; et ainsi, tandis que le don gratuit ne fut pas comme la faute mais beaucoup plus grand, il s'ensuit que si Ève coopéra dans l'élaboration d'un grand mal, Marie coopéra dans l'élaboration d'un bien beaucoup plus grand.

John Henri Newman
Lettre à Pusey, 1866
(Lettre à un frère séparé sur la dévotion mariale des catholiques)
Ed. française : Ad Solem, 2002, www.amazon.fr/dp/2940090882

Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.



07/09/2010
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