Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mardi 27 janvier 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le mardi de la 3e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Sainte Angèle Merici (+ 1540)

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Bienheureux Guerric d'Igny : « Voici ma mère et mes frères »


Lettre aux Hébreux 10,1-10.

L'ancienne Alliance ne présente que l'ébauche du bonheur à venir, et non pas l'image exacte des réalités. Elle est donc absolument incapable de mener à leur perfection ceux qui viennent prendre part à ses sacrifices qui sont toujours les mêmes, offerts indéfiniment chaque année. Autrement, si ce culte avait purifié les gens une fois pour toutes, ils ne se sentiraient plus coupables d'aucun péché, et l'on aurait cessé d'offrir les sacrifices. Mais ceux-ci, au contraire, comportent chaque année un rappel du péché. Il est impossible, en effet, que le péché soit enlevé par le sang des animaux. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume : Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps. Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ; alors, je t'ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi que parle l'Écriture. Le Christ commence donc par dire : Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir. Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau. Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.


Psaume 40,2.4.7-8.10.11.

D'un grand espoir j'espérais le Seigneur : il s'est penché vers moi pour entendre mon cri.
Dans ma bouche il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu. Beaucoup d'hommes verront, ils craindront, ils auront foi dans le Seigneur.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens. « Dans le livre, est écrit pour moi
J'annonce la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais.
Je n'ai pas enfoui ta justice au fond de mon coeur, je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut ; j'ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 3,31-35.

Comme Jésus était dans une maison, sa mère et ses frères arrivent. Restant au-dehors, ils le font demander. Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; et on lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), abbé cistercien
2ème Sermon pour la Nativité de Marie, § 3-4 (trad. SC 202, p. 491s)

« Voici ma mère et mes frères »


      L'Évangile nous montre le visage le plus beau du Christ : sa vie et l'enseignement qu'il a donné par sa parole et par son propre exemple. Connaître le Christ sous cette forme constitue, dans la vie présente, la piété des chrétiens... C'est pourquoi Paul, sachant que « la chair ne sert de rien sans l'Esprit qui vivifie » (Jn 6,63s), ne veut plus connaître le Christ selon la chair (2Co 5,16) afin de se tourner tout entier vers celui qui est Esprit vivifiant (1Co 15,45).

      Or Marie semble partager ce sentiment lorsque, désirant faire pénétrer dans les coeurs de tous le Bien-Aimé né de son sein, le Bien-Aimé de ses désirs, elle le décrit non selon la chair, mais selon l'Esprit. Elle semble dire aussi, avec Paul : « Même si j'ai connu le Christ selon la chair, maintenant je ne le connais plus ainsi » (2Co 5,16). Elle désire en effet, elle aussi, former son Fils unique dans tous ses fils d'adoption. C'est pourquoi, bien qu'ils aient déjà été engendrés par la parole de vérité (Jc 1,18), Marie n'en continue pas moins à les enfanter chaque jour par les désirs et la sollicitude de sa tendresse maternelle, jusqu'à ce qu'ils atteignent « l'état d'homme parfait, la mesure de la plénitude de l'âge » de son Fils (Ep 4,13), lui qu'elle a une fois pour toutes enfanté et mis au monde...

      Elle nous fait donc ainsi l'éloge de ce fruit de son sein : « Je suis la mère du bel amour, de la crainte et de la connaissance, la mère de la sainte espérance » (Si 24,24 Vulg). --Est-ce donc là ton fils, ô Vierge des vierges ? Est-ce là ton Bien-Aimé, ô la plus belle des femmes ? (Ct 5,9). --Certainement, tel est mon Bien-Aimé, et il est mon fils, ô filles de Jérusalem (v. 16). En lui-même, mon Bien-Aimé est le bel amour, et en celui qui est né de lui mon Bien-Aimé est le bel amour, la crainte, l'espérance et la connaissance. »


27/01/2009
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