Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

mardi 08 mars 2011

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le mardi de la 9e semaine du Temps Ordinaire


Saint(s) du jour : St Jean de Dieu, religieux (1495-1550)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Tertullien : « De qui est cette image ? »


Livre de Tobie 2,10-23.

Un jour, Tobie, fatigué après avoir enterré les morts, rentra chez lui, s'étendit contre le mur et s'endormit. Pendant son sommeil, des hirondelles firent tomber de leur nid de la fiente chaude sur ses yeux, et il devint aveugle. Dieu permit cette épreuve pour que Tobie donne à la postérité un exemple de patience, comme le saint homme Job. Comme Tobie, depuis son enfance, avait toujours eu la crainte de Dieu et observé ses commandements, il n'en voulut pas à Dieu pour le malheur qui le frappait, mais il resta inébranlable dans la crainte de Dieu, lui rendant grâce tous les jours de sa vie. De même que des rois injuriaient le bienheureux Job, les parents et les proches de Tobie se moquaient de sa conduite en disant : « Où est-elle donc, cette espérance, pour laquelle tu faisais l'aumône et enterrais les morts ? » Mais lui les reprenait : « Ne parlez pas ainsi, car nous sommes les descendants des saints, et nous attendons cette vie que Dieu donnera à ceux qui ne perdent jamais leur confiance en lui. » Anne, sa femme, s'en allait tous les jours pour faire du tissage, et elle rapportait ce qu'elle avait pu gagner par le travail de ses mains. C'est ainsi qu'un jour elle reçut un chevreau qu'elle rapporta à la maison. Tobie entendit l'animal qui bêlait, et dit : « Prenez garde que ce ne soit le produit d'un vol ; rendez-le à ses maîtres ; car nous n'avons pas le droit de manger ce qui a été volé, ni même d'y toucher. » Furieuse, sa femme répondit : « On voit bien que ton espérance n'a servi à rien, et tes aumônes ont montré ce qu'elles valaient ! » Elle lui faisait ces reproches, et d'autres du même genre.


Psaume 112(111),1-2.7-8.5.9.

Alléluia ! Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre ; la race des justes est bénie.
Il ne craint pas l'annonce d'un malheur : le cœur ferme, il s'appuie sur le Seigneur.
Son cœur est confiant, il ne craint pas : il verra ce que valaient ses oppresseurs.
L'homme de bien a pitié, il partage ; il mène ses affaires avec droiture.
A pleines mains, il donne au pauvre ; à jamais se maintiendra sa justice, sa puissance grandira, et sa gloire !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,13-17.

On envoya à Jésus des pharisiens et des hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler, et ceux-ci viennent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu. Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? » Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Faites-moi voir une pièce d'argent. » Ils le firent, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? De l'empereur César », répondent-ils. Jésus leur dit : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Tertullien (v. 155-v. 220), théologien
La Résurrection des morts, 5-6 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 21)

« De qui est cette image ? »


      Dans la constitution du monde, « tout a été fait par la Parole de Dieu, et sans elle rien n'a été fait » (Jn 1,3). Quand il s'agit de créer l'homme, c'est également la Parole de Dieu qui opère, puisque « sans le Verbe de Dieu, rien n'a été fait ». Dieu, en effet, dit d'abord cette parole : « Faisons l'homme ». Mais pour exprimer la prééminence de cette créature-là sur toutes les autres, Dieu l'a façonné de sa propre main : « Dieu, est-il dit, modela l'homme » (Gn 2,7)...

      « Et Dieu, dit l'Écriture, modela l'homme avec la glaise du sol. » Ce n'était encore que de la glaise, et déjà le nom d'« homme » est prononcé. Quel honneur prodigieux pour le limon, ce rien, d'être touché par les mains de Dieu ! Ce simple contact n'aurait-il pas suffi à Dieu pour former l'homme, sans rien de plus ? Mais à voir Dieu travailler cette boue, on comprend qu'il s'agissait d'une œuvre extraordinaire. Les mains de Dieu étaient à l'ouvrage, elles touchaient, pétrissaient, étiraient, façonnaient cette glaise qui ne cessait de s'ennoblir à chaque impression des mains divines. Imagine-toi Dieu occupé, appliqué tout entier à cette création : mains, esprit, activité, conseil, sagesse, providence, amour surtout orientaient son travail ! C'est qu'à travers ce limon qu'il pétrissait, Dieu entrevoyait déjà le Christ, qui un jour serait homme, comme ce limon : Verbe fait chair, comme cette terre qu'il avait entre les mains.

      Tel est le sens de cette première parole du Père à son Fils : « Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance » (Gn 1,26). Dieu a modelé l'homme selon l'image de Dieu, c'est-à-dire selon le Christ... Dès lors ce limon qui revêtait l'image du Christ, tel qu'il se manifesterait dans son incarnation future, n'était pas seulement l'œuvre de Dieu, il était aussi le gage de Dieu.



08/03/2011
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