Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

Ma part de vérité. Par Arsène Tagnon

La Parole de Dieu

En rigueur de terme, il ne faudrait pas parler de " lectures ". D'abord La parole de Dieu n'est pas faite pour être " lue ", mais pour être proclamée. Nous sommes là au cœur de la foi : Dieu a parlé, et il parle encore à son peuple. En parlant, il se révèle lui-même, ce qu'aucune autre religion hormis le Christianisme, et le judaïsme, n'a osé affirmer.

Ainsi, les " lecteurs " doivent faire attention à ne pas simplement suivre le texte des yeux, mais à offrir leur voix à une Parole qui s'adresse au Peuple tout entier. Il est un véritable "orateur ", un " proclamateur ". Il ne serait pas inutile, parfois, de travailler sa voix pour entrer dans ce véritable service qui reste, normalement, le fait de ministres choisis et délégués pour cela.

Depuis Vatican II, outre la Vigile Pascale, le temps de la Parole est composé de trois morceaux choisis pour focaliser l'attention sur la proclamation de l'Évangile qui va suivre. Cela a un sens : Si Dieu a parlé dans l'Ancien Testament, et s'il a parlé par les apôtres dans leurs actes ou dans leurs lettres, c'est pour amener ses fidèles à écouter celui qui est la Parole même du Père, la Parole de Dieu faite chair : Jésus Christ. Cette Parole ultime est " évangélique " : elle est, littéralement, l'" heureuse-proclamation " du Salut advenu dans la Personne du Christ. Elle n'est donc pas d'abord un discours, mais une contemplation et une suite de Jésus dans ses actes accompagnés de ses paroles, qui nous dévoilent tous, depuis l'Incarnation jusqu'à l'Ascension , le mystère de notre transfiguration.

Pour signifier cette focalisation de la Parole sur la proclamation de l'Évangile, le fait  de se saisir de l'Évangéliaire depuis l'autel pour le porter en procession jusqu'au lieu de proclamation solennise ce que représente pour nous ce moment : c'est le Christ qui parle, ce pourquoi l'encensement est requis.

Notons que le Psaume fait partie intégrante de cette proclamation. Le psautier est comme un résumé lyrique de toute la Bible, et c'est pourquoi il convient de le chanter. Il se fait en général pendant la première lecture sous la forme d'une supplication ou d'une action de grâce. Il ne s'agit pas d'une pause entre deux proclamations ; on ne peut donc pas le remplacer par un chant, fût ce t-il de méditation.

Par Arsène Tagnon



16/10/2006
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