Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 28 juillet 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le lundi de la 17e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Innocent Ier, pape (+ 417),   St Victor Ier, pape (+ 198),   St Samson, évêque (v. 565)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Cardinal John Henry Newman : Le Christ, graine de moutarde et levain semés dans le monde


Livre de Jérémie 13,1-11.

Le Seigneur me parla ainsi : « Tu achèteras une ceinture de lin et tu la mettras sur tes reins. Évite de la tremper dans l'eau. » Selon l'ordre du Seigneur, j'ai acheté la ceinture et je l'ai mise sur mes reins. De nouveau la parole du Seigneur me fut adressée : « Avec la ceinture que tu as achetée et que tu portes sur les reins, lève-toi, va jusqu'à l'Euphrate, et cache-la dans la fente d'un rocher. » Je suis donc allé la cacher près de l'Euphrate, comme le Seigneur me l'avait ordonné. Longtemps après, le Seigneur m'a dit : « Lève-toi, va jusqu'à l'Euphrate, et reprends la ceinture que je t'ai ordonné de cacher là-bas. » Je suis allé jusqu'à l'Euphrate, j'ai cherché, et j'ai retiré la ceinture de l'endroit où je l'avais cachée. Et voilà qu'elle était pourrie, hors d'usage ! Alors la parole du Seigneur me fut adressée : « Voilà comment je ferai pourrir l'orgueil de Juda et l'immense orgueil de Jérusalem. Ce peuple mauvais, qui refuse d'écouter mes paroles, qui persévère dans son obstination, et qui suit des dieux étrangers pour les servir et les adorer, il deviendra pareil à cette ceinture qui est hors d'usage. En effet, de même qu'un homme s'attache une ceinture aux reins, de même je m'étais attaché toute la maison d'Israël et toute la maison de Juda, pour qu'elles soient mon peuple, mon renom, ma louange et ma parure. Mais elles n'ont pas voulu écouter ! »


Deut. 32,18-19.20.21.

Tu oublies le Rocher qui t'a mis au monde ; le Dieu qui t'a engendré, tu le dédaignes.
Le Seigneur l'a vu : et de colère il repoussa ses fils et ses filles.
Il dit : « Je leur cacherai ma face, et je verrai ce qui leur arrivera ; oui, c'est une engeance pervertie, ce sont des enfants sans foi.
« Ils m'ont bravé par un dieu de rien, exaspéré par leurs vaines idoles ; je vais les braver par un peuple de rien, les exaspérer par des gens stupides. »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,31-35.

Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
PPS vol. 6, n° 20 « The Visible Temple »

Le Christ, graine de moutarde et levain semés dans le monde


      Christ est venu pour se soumettre ce monde, le revendiquer comme son domaine, pour affirmer ses droits sur lui comme maître, pour le libérer de la domination usurpée de l'ennemi, pour se manifester à tout homme, pour s'établir en lui. Christ est ce grain de sénevé qui doit silencieusement se développer et couvrir toute la terre. Christ est ce levain qui secrètement fait son chemin à travers la masse des hommes, de leurs systèmes de pensée et de leurs institutions, jusqu'à ce que tout ait levé. Le ciel et la terre jusque-là étaient séparés ; son projet de grâce, c'est d'en faire un seul monde, en rendant la terre pareille au ciel.

      Depuis le commencement, il était dans le monde, mais les hommes ont adoré d'autres dieux. Il est venu en ce monde dans la chair, mais « le monde ne l'a pas connu » ; « il est venu chez les siens, mais les siens ne l'ont pas reçu » (Jn 1,10-11). Pourtant il est venu afin de les amener à le recevoir, à le connaître, à l'adorer. Il est venu pour intégrer en lui ce monde pour que, comme il est lui-même lumière, ce monde soit lumière aussi. Quand il est venu, il n'avait « pas d'endroit où reposer la tête » (Lc 9,58), mais il est venu pour s'y faire une place, s'y faire une habitation, y trouver des demeures. Il est venu changer le monde entier en sa demeure de gloire, ce monde que les puissances du mal tenaient captif.

      Il est venu dans la nuit, il est né dans la nuit noire, dans une grotte... C'est là où il a d'abord reposé la tête, mais non pas pour y rester pour toujours. Il n'entendait pas se cantonner dans cette obscurité... Son dessein était de transformer le monde... Tout l'univers devait être renouvelé par lui, mais il ne recourait à rien de ce qui existait, pour tout créer de rien... Il était une lumière qui luisait dans les ténèbres jusqu'à ce que par sa propre force il crée un Temple digne de son nom.



28/07/2008
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