Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 01 février 2010

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le lundi de la 4e semaine du temps ordinaire


Saint(s) du jour : Bx Guillaume Repin et ses compagnons, martyr (+ 1793-1794)

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Pape Benoît XVI: « Esprit mauvais, sors de cet homme ! »


Deuxième livre de Samuel 15,13-14.30.16,5-13.

Un messager vint annoncer à David : « Le coeur des hommes d'Israël a pris parti pour ton fils Absalon. » Alors David dit à tous ses officiers, qui étaient avec lui à Jérusalem : « Vite, fuyons ! Autrement nous n'échapperons pas à Absalon. Hâtez-vous de partir : sans cela, il nous gagnera de vitesse, il nous précipitera dans le malheur et passera la ville au fil de l'épée. » David gravissait en pleurant la montée des Oliviers, tête voilée et pieds nus ; tout le peuple qui l'accompagnait avait la tête voilée et montait en pleurant. Comme David atteignait Bakhourim, il en sortit un homme du même clan que la famille de Saül. Il s'appelait Shiméi, fils de Guéra, et il s'avançait en proférant des malédictions. Il lançait des pierres à David et à tous les officiers du roi, tandis que la foule et les guerriers entouraient le roi à droite et à gauche. Shiméi maudissait le roi en lui criant : « Va-t'en donc, assassin, scélérat ! Le Seigneur a fait retomber sur toi tout le sang de la maison de Saül dont tu as usurpé la royauté ; c'est pourquoi le Seigneur a remis la royauté entre les mains de ton fils Absalon. Te voilà livré au malheur que tu mérites, car tu es un assassin. » Abishaï, fils de Cerouya, dit au roi : « Ce chien crevé va-t-il longtemps maudire le roi, mon seigneur ? Je vais aller lui trancher la tête. » Mais le roi répondit : « A quoi bon, fils de Cerouya ? S'il maudit, c'est peut-être parce que le Seigneur lui a ordonné de maudire David. Alors, qui donc pourrait le lui reprocher ? » David dit à Abishaï et à tous ses officiers : « Même le fils qui est de mon sang s'attaque à ma vie : à plus forte raison ce descendant de Benjamin ! Laissez-le maudire, si le Seigneur le lui a ordonné. Peut-être que le Seigneur considérera ma misère et me rendra le bonheur au lieu de sa malédiction d'aujourd'hui. » David et ses hommes continuèrent leur route.


Psaume 3,2-7.

Seigneur, qu'ils sont nombreux mes adversaires, nombreux à se lever contre moi,
nombreux à déclarer à mon sujet : « Pour lui, pas de salut auprès de Dieu ! »
Mais toi, Seigneur, mon bouclier, ma gloire, tu tiens haute ma tête.
A pleine voix je crie vers le Seigneur ; il me répond de sa montagne sainte.
Et moi, je me couche et je dors ; je m'éveille : le Seigneur est mon soutien.
Je ne crains pas ce peuple nombreux qui me cerne et s'avance contre moi.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 5,1-20.

Jésus et ses disciples arrivèrent sur l'autre rive du lac, dans le pays de Géraséniens. Comme Jésus descendait de la barque, aussitôt un homme possédé d'un esprit mauvais sortit du cimetière à sa rencontre ; il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l'attacher, même avec une chaîne ; en effet on l'avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres. Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui et cria de toutes ses forces : « Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t'adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! » Jésus lui disait en effet : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. » Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays. Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Alors, les esprits mauvais supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. » Il le leur permit. Alors ils sortirent de l'homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils s'étouffaient dans la mer. Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s'était passé. Arrivés auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et devenu raisonnable, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte. Les témoins leur racontèrent l'aventure du possédé et l'affaire des porcs. Alors ils se mirent à supplier Jésus de partir de leur région. Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n'y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » Alors cet homme s'en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l'admiration.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape Benoît XVI
Audience générale du 03/12/08 (trad. DC n° 2416, p. 61 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Esprit mauvais, sors de cet homme ! »


      Le fait de la puissance du mal dans le coeur humain et dans l'histoire de l'humanité est indéniable. La question demeure : comment expliquer ce mal ?... La foi nous dit : il existe deux mystères de lumière et un mystère de nuit, lequel pourtant est enveloppé par les mystères de lumière. Le premier mystère de lumière est celui-ci : la foi nous dit qu'il n'y a pas deux principes, un bon et un mauvais, mais un seul principe, le Dieu créateur, et ce principe est bon, seulement bon, sans ombre de mal. C'est pourquoi l'être non plus n'est pas un mélange de bien et de mal : l'être comme tel est bon, et donc il est bon d'être, il est bon de vivre. Telle est l'heureuse annonce de la foi : il n'y a qu'une source, bonne, le Créateur...

      Puis vient un mystère d'obscurité, de nuit. Le mal ne vient pas de la source de l'être lui-même, il n'est pas également originel. Le mal vient d'une liberté créée, d'une liberté mal utilisée. Comment cela a-t-il été possible ? Comment cela s'est-il produit ? Les choses restent obscures. Le mal n'est pas logique. Seuls Dieu et le bien sont logiques, sont lumière. Le mal reste mystérieux... Nous pouvons deviner, mais non pas expliquer ; on ne peut le raconter comme un fait  qui en suit un autre, parce qu'il s'agit d'une réalité plus profonde. Demeure un mystère d'obscurité, de nuit.

      Mais s'y ajoute tout de suite un mystère de lumière. Le mal vient d'une source subordonnée. Dieu est plus fort avec sa lumière. C'est pourquoi le mal peut-être surmonté. Donc, la créature, l'homme, peut être guéri... Si bien que finalement, en dernier lieu, nous voyons que l'homme non seulement peut-être guéri, mais que, effectivement, il est guéri. Dieu a introduit la guérison. Il est entré en personne dans l'histoire. A la source permanente du mal il a opposé la source du bien pur. Le Christ crucifié et ressuscité, nouvel Adam, oppose au fleuve pollué du mal un fleuve de lumière. Et ce fleuve est présent dans l'histoire : regardons les saints, les grands saints mais aussi les humbles saints, les simples fidèles, et nous voyons que le fleuve de lumière qui vient du Christ est présent, qu'il est puissant.





01/02/2010
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