Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

jeudi 21 février 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le jeudi de la 2e semaine de Carême


Saint(s) du jour : Saint Pierre-Damien, évêque d'Ostie, docteur de l'Eglise (1007-1072),   Saint Noël Pinot, prêtre, martyr de la révolution française (1747-1794)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Jean Chrysostome : « N'oubliez pas l'hospitalité »


Livre de Jérémie 17,5-10.

Parole du Seigneur :Maudit soit l'homme qui met sa confiance dans un mortel, qui s'appuie sur un être de chair, tandis que son coeur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur. Il aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée et inhabitable. Béni soit l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l'espoir. Il sera comme un arbre planté au bord des eaux, qui étend ses racines vers le courant :il ne craint pas la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ;il ne redoute pas une année de sécheresse, car elle ne l'empêche pas de porter du fruit. Le coeur de l'homme est compliqué et malade !Qui peut le connaître ? Moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs et qui scrute les reins, afin de rendre à chacun selon ses actes, selon les fruits qu'il porte.


Psaume 1,1-2.3.4.6.

Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu'il entreprend réussira,
tel n'est pas le sort des méchants. Mais ils sont comme la paille balayée par le vent :
Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16,19-31.

« Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux. Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies. Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. — Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir. De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous.' Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père. J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture !’ Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent ! ¦ Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.' Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus.' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d'Antioche puis de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur Lazare 2, 5; PG 48, 988-989 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 444)

« N'oubliez pas l'hospitalité »


      A propos de cette parabole, il convient de nous demander pourquoi le riche voit Lazare dans le sein d'Abraham plutôt qu'en compagnie d'un autre juste. C'est qu'Abraham s'est montré hospitalier. Il apparaît donc à côté de Lazare pour accuser le riche d'avoir été inhospitalier. En effet, le patriarche cherchait à retenir même les simples passants pour les faire entrer sous sa tente (Gn 18,1s). Le riche, au contraire, n'avait eu que dédain pour celui qui logeait devant sa propre maison. Or, il avait les moyens, avec tout l'argent dont il disposait, d'assurer la sécurité du pauvre. Mais il a continué, jour après jour, à l'ignorer et il a négligé de lui donner l'aide dont il avait besoin.

      Le patriarche n'a pas agi de cette façon, bien au contraire ! Assis à l'entrée de sa tente, il mettait la main sur tous ceux qui passaient, à la manière dont un pêcheur jette son filet dans la mer pour y prendre du poisson, et souvent même de l'or et des pierres précieuses. Ainsi, en ramenant des hommes dans son filet, il est arrivé qu'Abraham prenne des anges et, chose étonnante, sans même le deviner.

      Paul lui-même en a été tout émerveillé, ce qui nous a valu cette exhortation : « N'oubliez pas l'hospitalité. Elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges » (He 13,2). Paul a raison de dire: « sans le savoir ». Si Abraham avait su que ceux qu'il accueillait avec tant de bienveillance étaient des anges, il n'aurait rien fait d'extraordinaire ni d'admirable en les accueillant ainsi. Il reçoit donc cet éloge uniquement parce qu'il ignorait l'identité des passants. En effet, ces voyageurs qu'il invitait si généreusement chez lui, il les prenait pour des hommes ordinaires. Tu sais bien, toi aussi, te montrer plein d'empressement pour recevoir un personnage célèbre, mais cela ne vaut pas que l'on s'en émerveille... En revanche, il est très remarquable et vraiment admirable de réserver un accueil plein de bonté aux premiers venus, aux gens inconnus et ordinaires.




21/02/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 198 autres membres