Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

jeudi 15 octobre 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le jeudi de la 28e semaine du temps ordinaire


L'Eglise fête : Ste. Thérèse d'Avila (mémoire)
Saint(s) du jour : Sainte Thérèse d'Avila, Vierge et Docteur de l'Eglise (1515-1582)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Sévérien de Gabala : « Un sang purificateur qui parle plus fort que celui d'Abel » (He 12,24)


Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 3,21-30.

Mais aujourd'hui, indépendamment de la Loi, Dieu a manifesté sa justice qui nous sauve : la Loi et les prophètes en sont déjà témoins. Et cette justice de Dieu, donnée par la foi en Jésus Christ, elle est pour tous ceux qui croient. En effet, il n'y a pas de différence : tous les hommes sont pécheurs, ils sont tous privés de la gloire de Dieu, lui qui leur donne d'être des justes par sa seule grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus. Car Dieu a exposé le Christ sur la croix afin que, par l'offrande de son sang, il soit le pardon pour ceux qui croient en lui. Ainsi Dieu voulait manifester sa justice : lui qui, au temps de sa patience, effaçait déjà les péchés d'autrefois, il voulait manifester, au temps présent, que c'est sa justice qui sauve. Telle est sa manière d'être juste et de rendre juste celui qui met sa foi en Jésus. Alors, y a-t-il de quoi s'enorgueillir ? Absolument pas. Au nom de quoi le ferions-nous ? Est-ce au nom d'une loi que nous pratiquerions ? Pas du tout. C'est au nom de la foi. En effet, nous estimons que l'homme devient juste par la foi, indépendamment des actes prescrits par la loi de Moïse. Ou alors, Dieu serait-il seulement le Dieu des Juifs ? N'est-il pas aussi le Dieu des païens ? Bien sûr, il est aussi le Dieu des païens, puisqu'il n'y a qu'un seul Dieu : ceux qui ont reçu la circoncision, il va les rendre justes par la foi ; et les autres, qui ne l'ont pas reçue, il les justifiera aussi au moyen de la foi.


Psaume 130(129),1-2.3-4.5-6.

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel ! Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière !
Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.
J'espère le Seigneur de toute mon âme ; je l'espère, et j'attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore. Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,47-54.

Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. C'est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d'autres. Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la création du monde, depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : cette génération devra en rendre compte. Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. » Après que Jésus fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement, et ils le harcelaient de questions ; ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de ses paroles.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sévérien de Gabala (?-v. 408), évêque en Syrie
Homélie sur Caïn et Abel (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 35 rev.)

« Un sang purificateur qui parle plus fort que celui d'Abel » (He 12,24)


      Caïn et Abel avaient l'air d'honorer Dieu l'un et l'autre par un culte identique, mais en fait ils présentaient leurs offrandes avec des dispositions bien différentes. Celles de l'aîné n'avaient que l'apparence d'un don, celles du plus jeune, au contraire, témoignaient de sa révérence et de sa piété. De là sont nés des sentiments d'envie..., et Abel a été donc assassiné (Gn 4,3s)...

      Je trouve en saint Abel l'image du Christ. Le Sauveur, certes, est le Juste par excellence..., mais parmi tous les hommes de l'ancienne alliance, le prince de la justice, c'est Abel... D'ailleurs le Sauveur lui-même a placé Abel à la tête la lignée des justes lorsqu'il a dit aux juifs : « Amen, je vous le dis, tout le sang des justes versé sur la terre depuis le début du monde retombera sur cette génération, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l'autel »...

      Chose admirable : parce qu'il a combattu le premier pour la justice, Abel a eu l'honneur de souffrir le premier pour la piété. Il est vraiment la préfiguration du Christ, qui a été mis à mort à cause de la vérité. Le sang d'Abel annonçait le sang du Christ : il criait de la terre (Gn 4,10) ; le sang du Seigneur crie lui aussi. Mais le sang d'Abel était supplication, le sang du Christ est la réconciliation du monde... C'est pourquoi l'apôtre Paul, faisant mémoire de l'un et de l'autre, confesse la supériorité du sang du Christ. Il écrit : « Nous nous sommes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, de myriades d'anges en fête, de l'assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, du Dieu vivant, le Juge universel, des âmes des justes arrivés à la perfection et d'un sang purificateur qui parle plus fort que celui d'Abel » (He 12,22-24)... Oui, ce sang parle, il supplie pour les pécheurs, il intercède pour le monde. Le sang du Christ, c'est vraiment la purification du monde ; le sang du Christ, c'est la rédemption des hommes.





15/10/2009
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